Pour ajouter l’article à vos favoris identifiez-vous.
L’été et l’automne ont sauvé la campagne maïs fourrage 2013 qui semblait assez mal engagée. Arvalis-Institut du végétal estime que les rendements en ensilage restent corrects dans l’ensemble, avec une forte hétérogénéité des taux de matière sèche et d’amidon. Dans les parcelles récoltées fin octobre, la partie tiges-feuilles s’avère peu digestible.
L’année 2013 aura été chahutée par un printemps froid et pluvieux (voir bilan de campagne maïs grain 2013) qui a engendré deux périodes de semis, suivi d’un bel été pour compenser le déficit de somme de températures. « Cette année est marquée par une récolte particulièrement échelonnée au niveau national », fait remarquer Bertrand Carpentier, ingénieur maïs fourrage d’Arvalis-Institut du végétal. Les chantiers se sont étalés sur plus de 10 semaines : de fin août en Poitou-Charentes jusqu’à début novembre dans les zones où la pluie a ralenti les ensileuses.
Rendements corrects
L’été chaud et bien arrosé dans certaines régions puis le début d’automne parmi les plus doux de ces trente dernières années, ont été déterminants pour le rendement : bonne fécondation malgré une floraison tardive, bon remplissage des grains,… Au final, exception faite des semis les plus tardifs, les rendements sont en général plutôt corrects. Et les éleveurs n’ont pas eu recours aux transferts de surfaces de maïs grain vers de l’ensilage.
Meilleur taux de matière sèche
« Grâce à la douceur de l’automne, le bilan qualité est lui aussi meilleur qu’attendu au 1er septembre, estime Bertrand Carpentier. Le taux de matière sèche moyen est de 32,9 % et 31,6 % d’amidon. Par rapport aux années précédentes, nous sommes redescendus à des teneurs en matière sèche plus proches des recommandations (autour de 32 % MS). Ce maïs à 32 % MS est plus facilement ingeré que les ensilages de 2011 et 2012 (35,6 % MS et 35,3 % MS). Mais ce chiffre cache une grande hétérogénéité (échantillons allant de 27 à 37 % MS). La digestibilité de la partie tiges + feuilles (indice DiNag de 49,5) a souvent chuté dans les maïs ensilés tardivement, comme en Bretagne ou certaines parcelles ont dû être ensilées à sur-maturité à cause des conditions de portance. »
Plus riches en énergie
La moyenne nationale des ensilages avoisine les 0,91 Ufl /kgMS. Le taux d’amidon moyen de 31,6 % MS cache lui aussi une forte variabilité selon les régions. « C’est trois points de plus qu’en 2012, et plus cinq points en Bretagne et Pays de Loire. L’analyse du silo de maïs est donc fortement conseillée cette année, afin de ne pas dépasser 26 à 28 % d’amidon dans l’ensemble de la ration des laitières » recommande l’ingénieur d’Arvalis.
Au-dessus de 22 % d’amidon dans la ration, les interactions digestives entraînent un gaspillage d’un Uf par tranche de trois points de teneur en amidon supplémentaire. Si les ensilages sont trop riches en grains, il faut alors jouer sur la complémentarité avec l’ensilage d’herbe pour diluer l’amidon et adapter le concentré de production en fonction de la qualité du maïs.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
Retrouvez les palmarès des concours bovins du Space 2025
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
La prochaine génération de tracteurs New Holland T5S débarque au Sommet de l'élevage
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Comment préparer une vache à la césarienne
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs