
Depuis quelques années, les hébergements insolites ont le vent en poupe. Zoom sur les tendances de ces nouvelles activités agritouristiques.
Les cadeaux de Noël, quel casse-tête ! Depuis cinq ans, tous ceux qui manquent d’inspiration ont trouvé la solution : les coffrets cadeau. Au sein d’un large choix d’activités, les week-ends insolites ont la cote. Là aussi, de nombreuses possibilités d’hébergement sont proposées aux aventuriers en quête de tranquillité et de dépaysement. Parmi les plus demandées, aux côtés des yourtes, des roulottes et des tipis : les cabanes dans les arbres.
Une autre façon de se diversifier
S’il n’existe pas d’inventaire exhaustif de l’offre "insolite", celle-ci ne cesse de se développer en France. L’imagination de ceux qui investissent ce créneau est débordante et les nouveaux concepts fusent. Connaissez-vous les carrés d’étoiles, les Pod ou encore les bulles ? Qu’ils permettent d’observer les étoiles, de camper sans renoncer au confort ou de dormir dans une sphère transparente, ces hébergements insolites ont un point commun : ils donnent à leurs clients l’opportunité de s’évader le temps d’un week-end, de voyager à deux pas de chez eux, donc à moindre coût.
les arbres sur l'exploitation d'Aurélie et
Rodolphe Cauchard dans la Manche.
(©Terre-net Média)
Dégager un revenu complémentaire
Que l’agriculteur fasse de la vente directe ou construise des cabanes dans les arbres, les motivations, elles, sont les mêmes : dégager un revenu complémentaire, occuper la main-d’œuvre familiale, s’ouvrir aux autres et parler de son métier et de l’agriculture en général. Sur ce dernier point, les agriculteurs ont un avantage vis-à-vis de leurs concurrents. Les adeptes de l’agritourisme, de plus en plus nombreux, qui apprécient l’authenticité et la convivialité des rencontres avec le monde agricole, sont autant de clients potentiels pour des week-ends insolites à la ferme.
De 1.000 à 40.000 euros d'investissement
Toutefois, avant de se lancer dans un tel projet, il faut s’assurer de sa rentabilité. Celle-ci varie selon les charges de fonctionnement, le taux d’occupation et l’investissement de départ. Comparé aux travaux d’aménagement nécessaires pour les gîtes classiques, celui-ci est raisonnable. Les prix vont de 1.000 € pour de petits tipis simples sans accessoires et mobilier à 40.000 € pour des roulottes clés en main, décorées et équipées.
A l’inverse, les charges de fonctionnement sont relativement importantes, en particulier celles liées à la main d’œuvre (ménage notamment) et à l’entretien. Ces hébergements ont une durée de vie moyenne de 10 ans et il faut changer régulièrement certaines pièces ou tissus. De plus, le temps consacré à la gestion des réservations, à la communication et à l’accueil des clients est loin d’être négligeable. Cette exigence de disponibilité est d’ailleurs la principale contrainte.
Plus de courts séjours
En termes de fréquentation, la clientèle privilégie souvent les courts séjours (deux à trois nuitées) et question prix, la fourchette s’étend de 60 à 300 € la nuitée, certains hébergements s’orientant vers le haut de gamme pour répondre aux besoins de visiteurs toujours plus exigeants (cf. l’encadré sur le "glamping"). Attrait de la nouveauté, effet de mode… le concept cartonne. Mais, même s’ils sont très bien fréquentés, les hébergements insolites devront veiller à conserver leur positionnement, en maintenant une offre de qualité. Face à un marché de plus en plus atomisé, quelques réseaux (Bienvenue à la Ferme, Roulotte de Campagne, La Cabane en l’Air, Insolite Home...) s’organisent pour mettre en place des services communs de réservation en ligne, de référencement et de communication. Certains proposent aussi d’accompagner et de former ceux qui souhaitent se professionnaliser et contribuer ainsi au développement du tourisme en milieu rural.
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