A Charolles - Un des meilleurs que le Festival ait connu !
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Par Marc Labille - Acti Ouest Publié le 07/12/2013
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Le Festival du Bœuf, organisé samedi 30 novembre et dimanche 1er décembre, vient sans doute de donner son meilleur concours d’animaux de boucherie depuis sa création en 1994. Près de 100 % des animaux auraient trouvé preneurs à des tarifs supérieurs à l’année passée. A l’heure où le commerce des bêtes de viande va mal en ferme, les concours d’animaux de boucherie semblent regagner en intérêt.
Au lendemain du Festival, la Société d’agriculture estimait qu’elle venait sans doute d’assister au meilleur millésime de son concours d’animaux de boucherie. Après une édition 2012 ternie par une ambiance commerciale en berne, 2013 pourrait bien offrir un nouveau record de vente avec pratiquement 100 % des animaux vendus et des tarifs bien supérieurs à l’année dernière.
Avec 631 bêtes en concours, il manquait une soixantaine d’animaux par rapport à l’année passée. Contrairement aux années précédentes, les organisateurs n’ont pas eu à refuser d’animaux lors des engagements. Et cette baisse de participation s’est finalement ressentie favorablement sur le niveau de qualité car ce sont vraiment les meilleures que les éleveurs ont amenées.
Moins d’animaux
« Cette baisse dans les engagements provient sans doute du fait qu’il y a de moins en moins de bêtes de viande dans nos élevages. Dans les départements limitrophes, les céréales prennent le pas sur les bovins et puis les bêtes de formes ont tendance à se raréfier », confiait David Pierre de la Société d’agriculture. L’éleveur signalait également que, profitant de cours très favorables, beaucoup de vaches ont été vendues dans l’été ; des vaches moins nombreuses au Festival qui ont presque manqué face aux acheteurs.
Génisses aussi chères que des culardes !
Une baisse d’effectif qui a fait du bien côté commerce. 100 % des vaches et des bœufs auraient trouvé preneurs et dans les génisses, on approcherait les 99 %...
Embellie aussi du côté des prix. En génisses, les tarifs (de 5,35 à 6,85 euros le kilo de carcasse) atteignent le niveau de prix des culardes d’il y a trois ou quatre ans, faisait remarquer David Pierre. En vaches, les tarifs vont de 5,65 à 5,80 voire 6,55 ou même 6,70 pour des vaches culardes. Les génisses culardes ont été payées jusqu’à 7,60 euros.
Quant aux mâles, les bœufs auraient été échangés entre 5,50 et 5,80 et les culards de 5,80 à 6,10. Si les cours étaient globalement supérieurs dans les allées, aucun record n’a été pulvérisé pour les six championnes. L’une d’entre-elles a tout de même atteint 16 euros.
Le haut de gamme résiste…
Du côté des acheteurs, les commandes semblaient identiques aux autres années. En bout de chaîne, les clients finaux étaient des artisans bouchers ou des grandes surfaces, en provenance de la France entière. Pour l’heure, « la consommation se maintient dans le haut de gamme », confiait le directeur d’un Leclerc de l’ouest parisien. Ce fidèle au concours de Charolles dont l’enseigne commercialise 1.000 tonnes de viande de qualité par an, expliquait bénéficier d’une clientèle à bon pouvoir d’achat. Néanmoins, le patron de distribution se montrait prudent pour 2014, estimant tout de même que la crise pouvait finir par avoir un impact y compris sur la consommation des foyers aisés. D’où une certaine réticence du distributeur quant à une éventuelle hausse du prix de la viande sur les étals.
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