Dans un communiqué, le syndicat s’élève contre l’instauration de critères, par le ministère et avec le soutien de la Fnsea, pour réduire le nombre d’agriculteurs bénéficiaires d’aides couplées en production bovine et ovine.
« Une nouvelle étape des négociations pour l’application de la Pac en France s’achève en cette fin d’année. A nouveau, les décisions que prendra le ministre de l’Agriculture auront des conséquences sur l’avenir. En l’état actuel des positions, elles pourraient être dramatiques et conduire à l’élimination délibérée de milliers d’éleveurs. C’est en tout cas ce que défendent la Fnsea et ses sections spécialisées.
La restructuration est toujours leur mot d’ordre. Dans les discussions sur les aides couplées à l’élevage, ils ne pensent qu’à exclure une bonne partie des paysans en instaurant des planchers là où nous réclamons des plafonds pour limiter les rentes. Pour les vaches allaitantes par exemple, ils voudraient que les aides soient accessibles à partir de 30 vaches, contre trois aujourd’hui. Résultat, la majorité des paysans vont être évincés, particulièrement les petites fermes, et celles qui ont choisi de se diversifier. Par contre, ils ne sont pas émus par l’idée de distribuer des subsides aux plus gros élevages, loin d’être ceux qui en ont le plus besoin. De la même manière, pour l’élevage ovin, la FNO propose de prendre aux éleveurs de montagne, à la productivité plus faible, pour donner à la plaine.
Pour la Confédération paysanne, il est essentiel de répartir les aides en faveur des plus fragiles et du plus grand nombre. C’est pourquoi il est inacceptable que certains, comme les producteurs de fruits et légumes frais, aient été exclus des aides couplées. La répartition doit aussi passer par la majoration immédiate des 52 premiers hectares avec 20% du budget, et non progressivement comme c’est envisagé.
La Politique agricole commune ne doit pas être une politique d’exclusion. Stéphane Le Foll peut, et doit, démontrer qu’il voit l’agriculture comme un métier d’avenir, comme une chance de dynamisme pour les territoires. A force de ne pas choisir entre deux modèles, c’est tout un pan de l’agriculture qui va disparaître. Et ce sont les politiques agricoles qui en sont responsables. »
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