Impact de la réforme de la Pac par système en production laitière. Cliquez sur le tableau pour l'agrandir.(©Inra)La réforme de la Pac pour 2019 ne pénaliserait pas les éleveurs laitiers. Avec un gain moyen de 600 € à l’horizon de 2019, le redéploiement des aides leur serait même bénéfique. Mais à y regarder de plus prêt, la situation est fort diférente d'un système de production à l'autre.
En zone de plaine, les élevages en système herbager, avec éventuellement un troupeau de vaches allaitantes, percevront jusqu’à 4.900 € d’aides en plus par rapport à 2011. En zone de montagne, les soutiens publics augmenteront de 8.300 € grâce aux Ichn revalorisées selon une étude réalisée par Vincent Chatellier économiste de l’Inra.
La culture de maïs fourrage et de céréales d’une part et l’engraissement d’autre part, pénalisent les éleveurs. Les producteurs de lait en système maïs et de céréales pourraient perdre jusqu’à 7.200 € d’aides découplées sur leur exploitation en 2019 au terme du redéploiement. Or leurs systèmes sont agronomiquement les plus performants. Mais la convergence des aides porte sur des surfaces dotées de Dpu historiques parmi les plus élevés au niveau national.
En revanche, les producteurs de lait et de bovins viande installés dans des exploitations où la proportion de pâturages est importante, font partie des bénéficiaires nets de la réforme de la Pac après 2015 avec 3.000 € d’aides en plus.
En zone de montagne, les aides du second pilier, cumulées à celles du premier, portent à 8.900 € le bonus de la réforme. Les éleveurs bénéficieront de la convergence favorable de leurs aides du premier pilier et percevront en plus des Ichn revalorisées.
Hypothèses retenues pour le second pilier de la Pac
- Revalorisation de 15 % du montant des Ichn (Indemnités Compensatoires de Handicaps Naturels) ;
- Fusion des dispositifs Ichn et Phae (Prime Herbagère Agro-Environnementale), avec modification des seuils de surface de 100 hectares à 75 ha (avec transparence Gaec) ;
- Attribution d’une nouvelle aide aux exploitations qui percevaient l’Ichn, mais qui n’étaient pas éligibles à la Phae ;
- Octroi d’un soutien spécifique aux surfaces herbagères des exploitations laitières localisées dans les zones défavorisées simples.
Hypothèses pour les aides couplées
- Primes aux vaches allaitantes, veaux sous la mère, aide ovine, aide caprine, lait de montagne conservées par rapport à la situation actuelle ;
- Lait de vache : 80 millions d’€ (au prorata des effectifs de vaches laitières soit environ 20 €/VL en moyenne) ;
- Engraissement des bovins mâles : 10 millions d’€ (prorata des mâles vendus de 1 à 2 ans) ;
- Protéines végétales : 150 millions d’€. soit 100 €/ha en faveur des protéagineux et de la luzerne déshydratée et près de 30 €/ha de prairies temporaires.
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