Stéphane Le Foll a indiqué avoir reçu l'aval à ce coup de pouce du commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos, avec lequel il venait de s'entretenir à la tête d'une délégation de représentants de la filière et des groupes volaillers bretons Doux et Tilly-Sabco.
Ces 15 millions, qui seront débloqués au titre d'aides à la qualité sur l'enveloppe française de la politique agricole commune (PAC), s'ajouteront à une aide nationale de 4 millions déja annoncée par le gouvernement français pour la filière.
Contrairement aux « restitutions », les subventions à l'export d'un montant d'environ 55 millions d'euros par an qui allaient aux industriels, ces fonds seront accordés aux éleveurs qui pourront ainsi leur vendre moins cher leurs volailles. Cette aide « pour soutenir la filière dans une démarche de relance de sa compétitivité » ne pourra toutefois être dégagée qu'en 2014, a précisé Dacian Ciolos.
La Commission a aussi donné son feu vert à la mise en place par la France dès 2014 d'un « fonds de stabilisation », abondé en partie par des aides au développement rural, « pour lisser les effets de la volatilité monétaire entre dollar, euro et réal brésilien », a ajouté Stéphane Le Foll.
Sur la niche française de l'export, principalement au Moyen-Orient, de poulets congelés d'entrée de gamme, le principal concurrent est le Brésil, dont la monnaie est en baisse. Ces mesures doivent permettre « de pérenniser une activité à l'export qui a du potentiel », a fait valoir le ministre français dans un point de presse.
Un dispositif de soutien est réclamé à corps et à cris par Tilly-Sabco sous la menace de mettre la clé sous la porte en détruisant plus de 300 emplois.
L'attirail sera également renforcé par la ventilation sur la filière de fonds européens d'aides à l'investissement, et notamment à la modernisation des bâtiments d'élevage.
Doux et Tilly-Sabco étaient les derniers bénéficiaires des subventions européennes à l'export, dont la suppression avait été actée dès 2005 et confirmée en 2008.
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