Les cinq militants de la Confédération Paysanne placés en garde à vue jeudi peu après 9h à la gendarmerie d'Abbeville (Somme), dont le porte-parole national Laurent Pinatel, ont été libérés vers 16h. Le président de l'association Novissen d'opposants locaux au projet, Michel Kfoury, était lui à la gendarmerie de Gamaches, et a été relâché à peu près en même temps. « Ils ont été auditionnés, c'est allé relativement vite car ils ont tous fait usage de leur droit au silence », a rapporté Me Guillaume Demarcq, avocat d'un des salariés de la Confédération Paysanne convoqués. Ils ont également refusé d'avoir leur ADN prélevé. Les partisans du syndicat d'agriculteurs étaient accusés de vol et dégradations.
Dans la nuit du 11 au 12 septembre, une vingtaine de personnes s'était introduite sur le chantier de la ferme des 1.000 vaches à Drucat près d'Abbeville, pour immobiliser les engins de chantier et produire un immense tag de 250 m de long stipulant « Non aux 1.000 vaches », une action revendiquée par la Confédération Paysanne. Les gardés à vue ont été relâchés sans convocation devant un tribunal, a précisé Me Demarcq.
« On ne s'attendait pas à cette garde à vue. On trouve que c'est démesuré au regard de ce qui leur est reproché », a déclaré Marie-Noëlle Orain, secrétaire générale de la Confédération Paysanne.
Michel Kfoury de son côté a dû répondre à des accusations de complicité, a-t-il expliqué à l'AFP à sa sortie. « Ils avaient un doute sur mon implication personnelle. Comme j'ai déjà témoigné, j'ai dit que je n'avais rien à ajouter », a-t-il dit, rappelant qu'il ne se trouvait pas sur les lieux. M. Kfoury, qui a porté plainte contre Michel Ramery pour menace et intimidation, espère que ce dernier aura un traitement similaire. « Nous n'étions pas associés à l'événement, mais nous partageons les mêmes préoccupations et la même opposition au projet » que la Confédération Paysanne, a déclaré de son côté le porte-parole de Novissen Philippe Sallé.
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