« A deux doigts de la liquidation », selon le maire de Landivisiau

BREST, 15 oct 2013 (AFP) - La société d'abattage et de découpe de porcs Gad SAS est à « deux doigts de la liquidation judiciaire », a estimé mardi le maire de Landivisiau (Finistère), Georges Tigreat, assurant à l'AFP qu'elle n'avait plus de trésorerie, une information démentie par l'entreprise.

« Les éléments dont j'ai connaissance aujourd'hui me font dire qu'on est à deux doigts de la liquidation » de Gad, a affirmé Georges Tigreat, assurant que la société était « en situation de cessation des paiements » et qu'elle rencontrait « des difficultés pour commercialiser sa production ». Georges Tigreat est également président de la communauté de communes de Landivisiau dont dépend Lampaul-Guimiliau, site d'un des deux abattoirs de Gad.

Gad Sas « dément formellement » cette information, a réagi un porte-parole de la société, interrogé par l'AFP. « Nous n'avons aucun problème de paiement », a-t-il ajouté, soulignant simplement qu'il « pouvait y avoir des retards techniques dus à la sortie de redressement judiciaire de 24h maximum ». « Il n'y a aucune difficulté » pour commercialiser la production, a-t-il en outre assuré.

Le tribunal de commerce de Rennes a validé vendredi le plan de continuation présenté par la direction de Gad - le seul présenté aux juges -, entérinant la suppression de 889 emplois, principalement à l'abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère), sur 1.700. 

Georges Tigreat a informé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, à la veille d'une réunion d'urgence à Matignon sur la crise de l'agroalimentaire en Bretagne, des difficultés de trésorerie rencontrées, selon lui, par Gad SAS. « Quatre jours seulement après la décision du tribunal de commerce, l'entreprise (Gad SAS) a donné l'ordre de ne plus rien mettre en paiement faute de liquidité », écrit-il à Jean-Marc Ayrault dans un courrier daté de mardi et dont l'AFP s'est procuré copie. Georges Tigreat estime dans sa missive, dont une copie a été adressée à plusieurs ministres, élus et autorités locales, qu'il « n'existe qu'une seule solution » face à « l'onde de choc sociale qui déferle en ce moment sur le Finistère nord » : « redémarrer l'activité du site de Lampaul-Guimiliau ». Il assure avoir écrit ce mardi au président de la Cecab - le groupe coopératif morbihannais est le premier actionnaire de Gad SAS - afin que la « propriété du site de Lampaul-Guimiliau soit cédée à la Communauté de communes du Pays de Landivisiau », estimant que l'abattoir est « économiquement rentable ».

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