Ce vendredi 11 octobre, Bruxelles se saisit du dossier de l’indication de l’origine des viandes dans les plats préparés et charcuteries. Les décisions qui en résulteront s’imposeront ensuite à l’ensemble des pays de l’Union Européenne. Le Sniv-Sncp réagit dans un communiqué.
« En réalité, la Commission s’orienterait vers une absence d’obligation d’étiquetage de l’origine des viandes entrant comme ingrédients dans les plats cuisinés et charcuteries, pas même à titre volontaire ! Pour le Sniv-Sncp représentant les industriels français de l’abattage-découpe, comme pour les consommateurs, ce serait un véritable déni de démocratie après les engagements pris par la Commission devant le Parlement Européen !
La crise du Horsegate n’a-t-elle pas servi de leçon ? La France avait pourtant obtenu la promesse d’une règlementation de l’origine, en exigeant sans ambiguïté une transparence sur l’origine des viandes allant de la naissance de l’animal jusqu’à son abattage en passant par son lieu d’élevage.
Augmentation importante des coûts de production pour les opérateurs, perte de compétitivité de la filière dans le commerce, augmentation des prix, difficulté à contrôler… voilà la réponse que la Commission européenne apporte aux filières qui souhaitent permettre au consommateur d’acheter le produit en fonction de son origine et renouer avec la confiance.
Le Sniv-Sncp appelle les représentants des éleveurs français à se mobiliser avec lui sur le sujet. Car il en va tout de même de la défense de la production nationale ! Il s’agit aussi de permettre aux consommateurs de faire leur choix lors de l’acte d’achat entre les différentes origines proposées. Or, comment valoriser la production française si le consommateur n’identifie pas l’origine des produits qu’il achète ? Près de 40 % du volume de charcuterie française sont fabriqués à partir de viandes importées…
L’origine France qui est créatrice de valeur pour toute une filière ne peut être ainsi abandonnée. Nous, industriels de l’abattage-découpe des animaux de boucherie, qui commercialisons des viandes françaises, nous battons aujourd’hui pour que l’indication de l’origine soit obligatoire sur les viandes fraîches, comme sur les plats préparés par les industries de l’agroalimentaire, ainsi que sur la charcuterie élaborée par les industriels de la salaison.
"Ceux qui pensent qu’une législation française viendra pallier l’absence de texte européen rendant contraignant l’indication d’origine se trompent lourdement. La ferme France rassemblée doit agir comme un seul homme, avec force et détermination auprès de nos parlementaires français, européens, comme auprès du gouvernement" a déclaré Jean-Paul Bigard, président du Sniv-Sncp. »
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026