Duc sollicite de l'aide pour renforcer ses fonds propres

Sur les six premiers mois de l'année, le volailler a réalisé un chiffre d'affaires de 103,82 millions d'euros (+ 15 % sur un an), chiffre déjà publié en août dernier. Les volumes commercialisés ont progressé de 12,34 % sur un an. La perte du premier semestre s'inscrit dans le sillage d'un résultat négatif de 2,15 millions sur l'ensemble de 2012. La perte opérationnelle courante s'établit à 1,80 million, contre un bénéfice de 300.000 euros un an plus tôt.

« Malgré un démarrage de sa gamme "été" amputé par une météo catastrophique sur les mois de mai et juin, l'activité du groupe Duc a enregistré des progressions très intéressantes sur le 1^er semestre 2013, notamment grâce au très bon maintien de ses gammes en certifié non-OGM », a relevé le groupe dans un communiqué.

Mais « les conditions de marché ont continué d'être extrêmement difficiles pour la filière avicole française, qui pâtit à la fois de la hausse des coûts de l'alimentation (imputable à la flambée des prix des céréales) et de l'impact des produits d'importation qui sont en forte augmentation », a-t-il poursuivi.

Le prix du poulet vif et de la dinde ont progressé respectivement de 14 % et de 11 % comparé au premier semestre 2012, ce qui a entraîné une perte de cinq points de marge brute sur les six premiers mois de cette année. Le groupe dit avoir également souffert de la baisse du pouvoir d'achat des consommateurs et de la hausse du prix du soja non-OGM.

Autant de facteurs qui ont enchéri les prix de production et « considérablement dégradé les marges sur la période ». Un plan d'amélioration de la productivité a déjà permis de récupérer deux points de marge, a fait savoir Duc. « La restauration des marges est aujourd'hui impérative », a-t-il affirmé, indiquant avoir demandé une aide des pouvoirs publics pour renforcer ses fonds propres et obtenir les moyens nécessaires pour mettre en œuvre son programme d'investissements dans ses sites industriels.

Au 30 juin, ses fonds propres étaient négatifs de 3,3 millions d'euros, avec une trésorerie active de seulement 200.000 euros. Duc a précisé qu'un plan de renforcement de ses fonds propres « est à l'étude. A ces fins, l'actionnaire de référence a été sollicité et s'est engagé à participer avant la fin de l'année à la reconstitution partielle des fonds propres du groupe ».

Côté perspectives pour la fin de l'année, Duc a souligné que le prix des matières premières étant en inflexion, il négociait « activement avec ses clients pour obtenir une baisse de la pression sur les prix de ses produits », pour améliorer davantage ses marges.

« Pour Noël, la campagne s'annonce bien » car les réservations à fin juillet étaient supérieures à celles de 2012 à la même période.