Le problème rencontré par les exploitations laitières est le différentiel croissant entre les coûts de production et les prix. (©Terre-net Média)« Dacian Ciolos, le commissaire européen à l’Agriculture est convaincu que le système actuel de gestion des marchés est insuffisant pour faire face à un effondrement des prix.
Une majorité des acteurs présents à la conférence consacrée à l'avenir de la production laitière après la fin des quotas en 2015 admet désormais que la volatilité des prix agricoles – à la hausse et à la baisse - est un défi majeur qui impacte le niveau des revenus agricoles et donc la pérennité des exploitations. Le deuxième grand problème qui a été souligné au cours de la conférence est le différentiel croissant entre les coûts de production et les prix.
Face à ces deux problèmes majeurs, aucun des participants excepté Momagri sur le volet "volatilité/régulation", n’a apporté de solutions. Pourtant les statistiques de disparitions des exploitations laitières sont éloquentes : la volatilité des prix conjuguée au différentiel des coûts de production par rapport au prix d’achat du lait nous réservent un avenir bien sombre avec le risque réel d’une rupture de la production laitière face à la demande, avec toutes les conséquences que cela implique en termes d’importation, de dépendance et de délocalisation de l’industrie agro-alimentaire.
Absence de réflexion stratégique
De plus en plus d’acteurs reconnaissent que les paiements directs ne sont pas une réponse satisfaisante au problème de la volatilité des prix. Et Momagri souligne le danger de coupe drastique à l’avenir des paiements directs en raison de leur déconnection totale de la réalité économique.
Cette conférence a clairement révélé l’absence d’une réflexion stratégique pour faire de l’agriculture un atout géopolitique sur la scène internationale à l’instar des Etats-Unis, du Brésil ou de la Chine.
En conclusion, même si cette conférence était décevante en raison de la pauvreté de la réflexion prospective et stratégique, il nous semble que nous entrons progressivement dans une nouvelle ère, celle du réalisme économique.
La Pac post 2013 est dépassée par le contexte international et les services de la Commission Européenne semblent bien démunis face aux crises qu’ils vont devoir gérer dans les années à venir ».
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