« Le tribunal n'a pas considéré l'urgence de la situation, pourtant indéniable, pour la filière du poulet grand export », a réagi le groupe, 2ème acteur de cette filière en Europe.
Le 18 juillet, Bruxelles avait décidé de supprimer les aides à l'exportation pour les petits poulets congelés, dont la France restait quasiment la seule bénéficiaire, en premier lieu les groupes bretons Doux et Tilly-Sabco. Ces aides (les "restitutions") permettaient notamment aux poulets européens de concurrencer les volailles brésiliennes sur la scène internationale.
« La Commission européenne, via Monsieur Dacian Ciolos, le commissaire européen à l'agriculture, porte donc aujourd'hui l'entière responsabilité du devenir des 4.000 emplois directs de la filière française du poulet grand export (23 % de la production de poulet en France », a estimé Tilly-Sabco dans un communiqué. « Il lui appartient d'évaluer la situation réelle de cette filière et de définir avec les autorités françaises les modalités qui permettront le sauvetage de cette filière et de ses emplois », ajoute le groupe qui estime que « seul un rétablissement des restitutions évitera un massacre social ». « Depuis l'annonce de la mise à zéro des restitutions, les prix de marché se sont effondrés de plus de 30 % », affirme-t-il, soulignant que « les acteurs brésiliens ont accueilli avec enthousiasme la capitulation de l'Europe et s'évertuent à mettre tout en œuvre pour s'approprier les parts de marché historiquement acquises par les opérateurs français ».
Tilly-Sabco avait annoncé fin août qu'il allait réduire de 40 % sa production, conséquence selon l'entreprise de l'impact à l'export de l'arrêt de ces restitutions européennes et de l'effondrement des marchés. Dans son ordonnance datée de jeudi, la Cour européenne de justice déboute Tilly-Sabco « sur la forme mais pas sur le fond puisqu'elle a deux ans pour statuer sur ce point », précise aussi le groupe volailler, qui déplore « devoir attendre un jugement favorable sur le fond qui ne pourra pas être rendu avant la fin de ce délai ».
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?