Dacian Ciolos, commissaire européen à l'Agriculture à Luxembourg en juin 2013. (©Commission européenne)L'Union Européenne doit se doter d'un observatoire du marché laitier pour aider le secteur à surmonter les crises une fois supprimés les quotas en 2015, a préconisé mardi le Commissaire à l'agriculture, Dacian Ciolos.
« J'espère avoir un engagement des ministres » en ce sens, « la Commission seule n'a pas les moyens » de mettre en place cet instrument, a souligné le commissaire, ouvrant une conférence à Bruxelles sur l'avenir du secteur. Cet observatoire synthétisant les données collectées auprès des Etats-membres ou de la filière, permettrait selon lui d'anticiper les crises sur un marché dont la volatilité va encore être renforcée par la déréglementation. Le projet doit être présenté en novembre aux Etats et au Parlement européen, a précisé le commissaire.
L'idée a également été avancée par l'organisation de producteurs European Milk Board (Emb). Dans un communiqué, elle prône la création d'une « agence de surveillance » du secteur, pour permettre « une adaptation flexible des volumes de lait offerts à la demande du marché, afin de rétablir l'équilibre sur le marché et de stabiliser le prix du lait moyen à un niveau qui permette de couvrir le coût de production ».
Faire face à la fin des quotas laitiers
Dans un contexte de bonne tenue des prix, après la grande crise du lait des années 2008-2009, et de hausse de la demande de la part des pays émergents, le secteur débat actuellement des moyens de faire face à la fin des quotas, un système qui le régule depuis 1984.
Aubaine de développement pour un secteur qui représente 13 % de la production agricole européenne, cette libéralisation menace dans le même temps la survie des petites exploitations traditionnelles et accroît les risques de surchauffe de production. En France notamment, la filière devrait du coup bénéficier d'un soutien accru dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle politique agricole commune.
Commission, Etats et producteurs surveillent également de très près les négociations commerciales actuellement menées par l'UE avec plusieurs grands partenaires, en particulier avec le Canada. Le Commissaire Ciolos a ainsi souligné se « battre pour l'accès au marché canadien » du lait européen, en contrepartie de la percée sur le marché européen de la viande bovine que ce pays prépare.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026