
La production d’énergie renouvelable est le nouveau domaine de l’activité de financement du Crédit Agricole de Bretagne.
Jean-Yves Carillet, secrétaire général du Crédit Agricole de Bretagne, Jean-Paul Kerrien, président,
Gaëlle Regnard, directrice de l'agriculture de Crédit Agricole SA, Johan Jacques,
directeur de Météo Services et Jérôme Guiard, directeur des marchés
et des offres du Crédit Agricole des Côtes-d’Armor. (©Crédit Agricole)
La crise ? Quelle crise ? Pour le Crédit Agricole, l’agriculture se porte bien puisque les paysans continuent à investir. En 2013, l’encours de 4,4 Mds d’€ est supérieur de 2,33 % à celui de 2012 avec des réalisations de 800 M€. En Bretagne, c’est même le seul secteur d’activité qui affiche de tels chiffres.
Autre signe qui montre la confiance des agriculteurs en l'avenir, toujours selon le Crédit Agricole, est le nombre d’installations et les 300 projets que la banque verte se réjouit de financer. Mais c’est la bonne connaissance des filières agroalimentaires qui lui permet d’ajuster et de valider les projets des investisseurs par rapport à la conjoncture des marchés agricoles mais aussi par rapport aux niveaux des aides Pac à recevoir même en cette période d’incertitude et de transition d’ici leur redéploiement en 2015.
Sans renier les difficultés des filières animales à préserver leurs capacités de production et les éleveurs bretons à être compétitifs face à la volatilité des prix pour dégager un revenu, l’agriculture bretonne reste un secteur d’activité très important pour l’économie, selon le Crédit Agricole de Bretagne.
La banque verte s'attaque à la cogénération
Mais le groupe bancaire voit d’ores et déjà son avenir « plus vert » avec l’essor de son pôle "Economie de l’environnement" pour accompagner les agriculteurs qui veulent disposer d’une nouvelle source de revenu.
Jean-Paul Kerrien, président du Crédit Agricole de Bretagne et Jean-Yves Carillet, secrétaire général, ont du reste présenté leurs résultats d'activité sur le marché de l'agriculture en Bretagne et dans le domaine de l'économie de l'environnement, avec près de 37 millions d'euros investis dans l'année sur des projets éco-responsables bretons.
Mais après le photovoltaïque et la méthanisation (25 dossiers à l’étude en 2013, 50 attendus en 2014), la banque verte s’attaque à la cogénération. Xavier Lec'hvien, producteur de légumes de plein champ et de tomates sous serre se lance dans la production de 3.300 mégawatt d’électricité grâce à la chaleur produite par la combustion du gaz naturel pour chauffer ses 70.000 m2 de serres.
Ce projet de 3,3 millions d’euros est un cas d’école pour justifier la nécessité de se doter d’une capacité d’expertise des projets environnementaux qui lui sont soumis avant de prendre la décision de financer, ou pas, le projet ; une capacité d’expertise qui étend ainsi son champ d’action au-delà de la sécurisation des activités des exploitations agricoles (crédit-bail, assurance, épargne de précaution) en cette période de volatilité des marchés.

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