Cette association permet « à ses membres de disposer d'un relais au sein des procédures de décision communautaires » sur des questions qui les concernent directement, telles que le dumping social, les accords commerciaux internationaux ou la politique agricole commune (Pac). « Fae offre aux entreprises de première transformation (abattage, découpe, transformation laitière) une représentation directe à Bruxelles » et est « une association multiproduits », ont expliqué ses créateurs, en marge du Space qui s'est ouvert mardi matin.
Les trois fondateurs de Fae sont le groupe coopératif Agrial (10.000 adhérents et 10.000 collaborateurs), basé à Caen et implanté dans une dizaine de pays, la Cooperl, groupe coopératif axé sur la production et la transformation du porc (2.700 adhérents et 4.800 salariés), basé à Lamballe (Côtes-d'Armor), ainsi que le Sniv-Sncp, organisation professionnelle regroupant les entreprises industrielles françaises du secteur de la viande bovine, ovine et porcine (35.000 salariés sur 150 établissements).
Parmi les principaux dossiers portés par Fae figurent les « distorsions de concurrence » au sein de l'UE, reprochées tout particulièrement à l'Allemagne. Selon Fae, l'Allemagne « dispose d'un avantage concurrentiel certain sur le marché européen de la transformation des viandes », notamment par le recours à une « main d'oeuvre intérimaire détachée » venue des États membres (EM) ou de pays tiers. Cet avantage, relève Fae, « a contribué à augmenter son auto-approvisionnement en porcs de 80 à 120 % à travers non seulement une augmentation de la production porcine (+ 14 % en 5 ans) mais aussi en captant une grosse part du transfert d'animaux vivants provenant des autres pays européens et destinés à l'abattage ». A ce sujet, « le collectif contre le dumping social en Europe », créé en 2010, « a déposé une plainte auprès de la Commission européenne, actuellement en cours d'instruction », rappelle Fae.
La nouvelle association milite aussi pour « un étiquetage obligatoire du pays d'origine à tous les stades de la production/transformation ». Elle refuse également que les producteurs et transformateurs soient « concurrencés sur notre propre marché par des produits d'importation qui ne respectent pas à l'identique les exigences qui nous sont imposées ». Ces importations concernent en particulier l'industrie des plats préparés.
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