Les huit personnes interpellées devaient être placées en garde à vue dans le cadre de l'information judiciaire ouverte en mars à Paris pour « tromperie simple et tromperie aggravée, faux et usage de faux », a-t-on précisé. Elles devaient être entendues près de Carcassonne par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) et de la section de recherches de Languedoc-Roussillon.
Spanghero, rebaptisée depuis La Lauragaise, a été désignée par le gouvernement comme un acteur primordial de ce scandale européen. L'enquête a été confiée au pôle santé publique de Paris, compétent nationalement pour les affaires concernant les produits d'alimentation destinés à l'homme. La société aurait revendu en connaissance de cause de la viande chevaline comme de la viande de bœuf à des entreprises fabriquant elles-mêmes des plats cuisinés, comme des lasagnes, pour de grandes enseignes.
Spanghero, poids lourd économique local qui revendiquait 360 salariés avant le scandale, espérait se rétablir après avoir récupéré ses agréments sanitaires. Mais la révélation a posteriori (le 19 mars) de la découverte dans l'entreprise de viande de mouton britannique prohibée, en même temps que la viande de cheval, a mis l'entreprise à genoux. Après le scandale, elle a vu s'éloigner un à un ses clients jusqu'à s'arrêter fin juin. Mise en liquidation judiciaire, elle a été reprise par Laurent Spanghero et deux partenaires, qui se sont engagés à sauvegarder 90 emplois pendant au moins deux ans. L'entreprise a repris le travail début août sous son nouveau nom de La Lauragaise, et à la fin du mois d'août ses dirigeants annonçaient que son activité « plats cuisinés » avait repris « à hauteur de 50 % ». La reprise de l'activité « viande », selon La Lauragaise, « se faisait plus doucement », trois enseignes - Auchan, Leader Price et Système U - « menant des audits sur la chaîne de production », avant de passer d'éventuelles commandes.
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