Comment sauver le modèle breton ?

Comment sauver le modèle breton ?

Plusieurs représentants des filières d’élevage du Grand Ouest se sont exprimés sur l’avenir du système d’élevage breton à quelques semaines des décisions attendues sur la réforme de la Pac.

Débat Afja Space 2013La profession agricole de Bretagne a débattu sur l'avenir du modèle d'élevage breton. (©Terre-net Média)Cohérence et stratégie. Ce sont les deux principes fondamentaux sur lesquels doit reposer la politique d’élevage à conduire dans les années à venir pour que les filières d’élevage restent des activités économiques majeures en Bretagne. Tel est le point de vue des responsables professionnels invités à un débat organisé par l’Afja lundi 9 septembre (Association française de la presse agricole) à la veille de l’ouverture de la 27ème édition du Space à Rennes.

Mais à quelques semaines des décisions qui seront prises pour redéployer à partir de 2015 les aides Pac, le  débat a porté en particulier sur l'adéquation entre le niveau des soutiens publics, la compétitivité des filières animales et la préservation des capacités de production du modèle d'élevage breton.

Réorientation des aides en faveur de l'élevage

Paul Auffray, vice-président de la Fédération nationale porcine (Fnp) attend des autorités publiques une simplification des règles administratives en matière d’environnement et une harmonisation de l’application de la réglementation européenne. Pour Thierry Roquefeuil, président de la Fnpl, les aides Pac doivent être réorientées en faveur de l’élevage et s’inscrire dans une stratégie à moyen terme.

Disposer de surfaces importantes renforce la viabilité des exploitations puisque les risques sont mieux répartis entre les activités animales et végétales.

Pour Thierry Roquefeuil, il est urgent de créer une dynamique dans la filière lait avec des industriels qui jouent le jeu du marché lorsqu’il est à la hausse.

De son côté, Olivier Allain, président de la Chambre d'agriculture des Côtes d'Armor estime que les aides couplées doivent être suffisamment incitatives pour maintenir l’élevage de bovins viande en laissant cependant les éleveurs produire ce qu’ils veulent. Ce serait aussi le couplage qui inciterait de nouveaux producteurs à engraisser les jeunes bovins et à reconquérir des niches perdues par la filière.

Selon Alexandre Gohin directeur de recherche à l'Inra, la compétitivité des filières animales ne peut pas reposer sur un couplage des aides. Il estime que les aides découplées doivent être le pilier sur lequel repose le financement de la Pac, un soutien qui doit prendre cependant en compte les particularités géographiques pour maintenir l’élevage sur l’ensemble du territoire avec des Ichn revalorisées.

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