A Saulieu, « 2013 est un bon millésime »

200 bovins étaient présents au Comice de Saulieu cette année. (©Acti-Ouest)Un an après le grand  concours national, Saulieu a su « éviter la sensation de vide » en proposant une belle fête du Charolais, riche et innovante. Même si les inscriptions ont été tardives en raison du printemps humide et du retard dans les moissons, l’objectif des 200 bovins a été atteint. Certains regrettent de ne pas avoir plus d’animaux mais actuellement, les éleveurs sont particulièrement sollicités et beaucoup ont vendu leurs bovins à la boucherie avant la fête. La qualité était aussi au rendez-vous même si les ovins ont beaucoup souffert du froid et de la pluie au printemps.

La grande nouveauté du jour était la vente aux enchères des premiers prix. Le public était au rendez-vous mais ce genre de vente, comme il se fait à Moulins-Engilbert, n’a pas remporté le succès escompté.

« C’était plutôt bien parti avec des tribunes qui se sont rapidement remplies » diront certains éleveurs. Mais les enchères n’ont malheureusement pas suivi. Seuls trois des onze bovins mis à la vente ont trouvé preneur. Une seule et même boucherie (De Sousa Antonio, localisée à Montceau-les-Mines et Le Creusot en Saône-et-Loire) s’est emparée des trois bovins d’élite. Les prix sont respectivement de 9,05 €, 8 €, et 7 €/kg de carcasse. Les huit autres animaux ont certes été vendus, mais en dehors de cette vente aux enchères, inédite à Saulieu.

Éléments de réponse

Pour Jean-Michel Cap, le président du comice agricole de Saulieu, « les acheteurs n’étaient peut-être pas préparés psychologiquement, cette vente n’est pas encore dans les habitudes. C’est un premier essai, on ne peut pas toujours réussir du premier coup ! »

Michel Bureau, membre du comice, retiendra quant à lui le nombre impressionnant de personnes dans les gradins, relevant que cette vente « aura au moins participé à l’animation de la journée ».

Pour Jean-Pierre Fleury, secrétaire de la Fnb, « les invitations n’ont malheureusement pas suffi et il faudra étudier ce qui n’a pas marché. S’il devait se reproduire, cet événement devra se  faire en totale concertation avec les acheteurs et les éleveurs ».

Les ovins, qui participaient eux aussi aux enchères, ont connu un meilleur sort : les quatre lots mis à la vente ont été achetés par la boucherie Benz (Val d’Oise) et par Christophe Fetiveau (Moulins-en-Tonnerois dans l’Yonne) à des prix variant entre 6,65 et 8,05 €/kg de carcasse.

99 % de vente

Les acheteurs en grande majorité des grandes surfaces et groupements d’acheteurs comme Shiver (Auchan…), Sva (Intermarché), Bigard… ont bien participé aux achats même s’ils n’ont plus les moyens de faire monter les prix au regard de ceux pratiqués depuis le début de l’année. Ce sont les bouchers traditionnels de la région, toujours à la recherche d’animaux primés et de plaques qui ont activé les ventes et tirés les prix vers le haut. Les prix sont sensiblement du même niveau que l’an passé. Les éleveurs sont encore gagnants par rapport au commerce traditionnel mais les marges s’amenuisent compte tenu des coûts de production plus élevés. 

Le succès était au rendez-vous 

Le bœuf à la broche du samedi soir a affiché complet avec 550 convives, le stand « génétique » a rappelé le Salon 2012, des spectacles comme celui des chiens de troupeaux ont fasciné le grand public, le chapiteau d’Interbev a permis de communiquer positivement sur la viande... Egalement présent sur le site comme chaque année, la boucherie Billard de Saulieu qui a permis à de nombreux visiteurs de repartir avec une viande de qualité exceptionnelle.