La consommation de viande de cheval, au cœur d'un nouveau scandale alimentaire qui concernerait 3.000 animaux, est devenue marginale dans le monde et en France, où elle relève cependant d'une tradition véritable rigoureusement surveillée.
Le cheval ne représente plus que 0,4 % des viandes consommées et concerne moins d'un ménage sur cinq, soit un peu plus de 16.900 équidés (4.964 tonnes équivalent carcasses selon des derniers chiffres communiqués vendredi par l'Interprofession du bétail et des viandes (Interbev). Par personne, cela représente moins de 400 grammes de viande. A titre de comparaison, la consommation annuelle de porc atteint 32 kg et celle de bœuf 25 kg, selon Coop de France, association des coopératives.
Le nombre de boucheries chevalines a d'ailleurs fondu, entre 650 et 700 aujourd'hui, contre plus du double il y 20 ans, essentiellement faute de bouchers, signale la fédération hippophagique de France. Les efforts conduits depuis une vingtaine d'années au moins pour garantir la traçabilité des bêtes arrivant aux abattoirs leur imposent notamment le port d'une puce, qui contient les informations sur la provenance des chevaux, en général les clubs hippiques et le monde de l'équitation.
« Les propriétaires ont le choix : s'ils ne veulent pas que leur cheval finisse à l'abattoir, ils doivent le noter dans le carnet qui l'accompagne et payer les frais d'équarissage - autour de 1.000 euros », précise à l'AFP le président de la fédération hippophagique, Eric Vigoureux. « Il y a donc beaucoup d'animaux bons pour la consommation mais qui ne doivent pas arriver dans l'alimentation humaine » - ce qui serait le cas des équidés détournés par les maquignons par le présumé scandale en cours.
La Fédération a d'ailleurs demandé une enquête « approfondie » à la Direction générale de l'alimentation (DGAL) pour établir dans quelles circonstances ces carnets de bord auraient pu être falsifiés. De même, ce fameux carnet mentionne les éventuels traitements subis, le cheval qui arrive doit en être exempt depuis « au moins six mois » selon la réglementation en vigueur depuis plus de dix ans, précise Eric Vigoureux pour qui le « travail sérieux depuis les années 80 » ne doit pas être remis en cause par une poignée de « tricheurs ».
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