Réunis mardi à Ploumagoar, près de Guingamp (Côtes d'Armor), ce collectif informel de producteurs en colère a constaté la remontée des cours, à « 5,50 euros en moyenne les 100 », contre 4,50 euros au moment où ils ont commencé à détruire des centaines de milliers d'œufs, dans les différents départements de Bretagne. Pour ces producteurs, le « compte n'y est pas », leur prix de revient s'établissant entre 6,50 euros et 7 euros. « Et cette remontée, c'est de la poudre aux yeux », ont souligné des participants à cette réunion. « Ce n'est que "l'effet rentrée"», résultat des commandes des collectivités à la fin des vacances, selon les producteurs. En parallèle, l'interprofession a annoncé il y a une semaine l'exportation de 15 millions d'œufs, afin de faire monter les cours en France.
Les producteurs ont fait aussi part de leur « exaspération », après l'annonce mardi, par un groupement de producteurs, de l'arrivée d'un million de poules supplémentaires dans des nouveaux bâtiments. « Un million de poules en plus du million qu'on a déjà en trop », a déploré une productrice du Finistère, sous couvert d'anonymat.
Toutefois, le collectif a repoussé la date qu'il s'était préalablement fixée avant de décider de nouvelles actions. A l'issue d'une réunion de crise le 13 août à la préfecture de Bretagne, à Rennes, en présence du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, les éleveurs avaient décidé un répit de 15 jours pour voir remonter les cours, menaçant de reprendre leurs manifestations à l'issue de ce délai. « On attend de voir les cours jeudi (5 septembre). On se réunira, et on décidera ce qu'on va faire », a dit la productrice finistérienne.
Mercredi se tiendra à la préfecture de la région Bretagne à Rennes un premier comité de suivi régional de la filière œufs, au cours duquel sera fait un point sur le guichet unique annoncé par le ministre pour les producteurs en difficultés et sur la situation de la filière.
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