https://www.dailymotion.com/video/x91qnpqLaurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, à l'issue de sa rencontre avec François Hollande au Palais de l'Elysée le 26 août 2013.
Parmi les quatre scénarios proposés par le ministère de l’Agriculture pour l'application de la réforme de la Pac en 2015, c’est le troisième qui a la faveur de la Confédération paysanne, car c’est « le plus proche de ce que défend le syndicat ». Un scénario prévoyant une convergence des aides à 100 % d’ici 2019, source d’équité inter-régionale, et surtout un paiement redistributif en faveur des 52 premiers hectares, avec une enveloppe de 30 %, appliqué avec la transparence des Gaec.
Mais pour Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, Marie-Noëlle Orain et Judith Carmona, ce scénario ne va pas encore assez loin en faveur de l’élevage et de l’emploi. La délégation reçue par François Hollande, en présence de Stéphane Le Foll, souhaite ainsi le maximum d’aides couplées au profit des ruminants, et non plus à la seule vache allaitante.
Crise après crise, ce sont essentiellement des éleveurs qui disparaissent.
En fait, le syndicat veut un couplage maximum pour le maintien de troupeaux laitiers et allaitants, mais, comme l’explique Laurent Pinatel, en faisant en sorte de soutenir l’engraissement des animaux, « au lieu de vendre des animaux maigres en Italie pour réimporter des carcasses ». Selon les vœux du syndicat, la « prime au maintien du troupeau de ruminants » bénéficierait d’un « paiement dégressif et plafonné selon le nombre d’animaux et en fonction du nombre de paysans sur la ferme. »
Des aides couplées pour les viticulteurs et les arboriculteurs
Dans son « souci d’équité et de justice entre toutes les productions », la Confédération paysanne souhaiterait doter les surfaces en vignes et en fruits et légumes de paiement de base. « Pourquoi les viticulteurs, arboriculteurs et maraîchers ne pourraient-ils pas bénéficier des soutiens communautaires ? »
Selon Laurent Pinatel, il suffirait de ponctionner « 10 €/ha sur tout paiement de base actuel pour permettre de soutenir tous les hectares de vignes. » « A partir de là, ce n’est plus qu’un choix politique, et non un problème économique ! »
La Confédération paysanne calcule ainsi que le budget nécessaire pour intégrer les 780.000 ha de vignes au régime des paiements de base, après convergence totale, serait de 200 M€/an. Pour les petites structures fruitières et légumières, il faudrait « 175 M€/an pour financer une aide couplée de 2.000 € par hectare et par paysan sur les 5 premiers hectares. »
Enfin, concernant le 2e pilier, la Confédération paysanne s’oppose catégoriquement au financement de la gestion des risques, en particulier des assurances privées, par le budget du 2e pilier. Car, selon elle, un tel choix risquerait de vider le budget alloué aux mesures de développement rural.
 Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Leray, Josian Palach, Claude Cellier, Judith Carmona, Mikel Hiribarren, et Marie-Noëlle Orain. (© Confédération paysanne) |
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