« Il faut traiter le problème à la racine et s'attaquer à la cause réelle: la surproduction d'œufs liée à la dérégulation. Pour cette production, comme pour celle des autres produits agricoles, le besoin de régulation est vital pour préserver une agriculture fiable et productive parce que rémunératrice», a expliqué le syndicat dans un communiqué.
«La réforme de la Politique agricole commune pour 2015 n'apporte aucune solution de ce type et c'est à cela que le ministre de l'Agriculture doit s'attaquer s'il veut réellement apporter une réponse au désespoir des producteurs d'oeufs», a-t-il poursuivi. Car, pour la Coordination rurale , les mesures annoncées mardi par Stéphane Le Foll ne sont qu'«une coquille vide» et ne s'attaquent pas à l'origine du problème.
« Revendications de libéralisation supplémentaire »
La Confédération paysanne, autre syndicat agricole minoritaire, a aussi vu dans la réunion de mardi «une fuite en avant». «La crise conjoncturelle a bon dos et a permis aujourd'hui aux producteurs d'oeufs industriels de pousser des revendications de libéralisation supplémentaire au niveau environnemental (assouplissement de la réglementation, suppression de l'écotaxe...), sanitaire (réintroduction des farines animales dans l'alimentation des volailles, dérogation à la date limite de vente...), social (plan de cessation...)», a expliqué la Confédération dans un communiqué.
Le ministre de l'Agriculture a annoncé mardi la mise en place d'un guichet unique pour aider les producteurs en difficulté et a promis d'aider la filière à trouver des marchés à l'exportation.
Des producteurs en colère, réunis dans un collectif informel, ont détruit la semaine dernière des centaines de milliers d'oeufs quatre soirs de suite en Bretagne, pour dénoncer cette surproduction. Après la réunion de mardi avec le ministre, ils se sont donné 15 jours pour voir si les cours remontent, avant une éventuelle reprise de leurs actions.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?