PARIS (France), 01 août 2013 (AFP) - Deux juges d'instruction parisiens enquêtent sur le scandale de la viande de cheval utilisée à la place du bœuf dans des plats cuisinés, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Serge Tournaire, du pôle financier, et Aurélie Reymond, du pôle santé, ont été désignés après l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet de Paris, le 22 mars. L'information judiciaire a été ouverte contre X pour « tromperie simple et tromperie aggravée, faux et usage de faux », a précisé cette source. Elle vise aussi « l'introduction sur le territoire d'animaux vivants, de leur produits ou sous-produits, non conformes aux produits sanitaires », a-t-il été précisé.
Une enquête préliminaire avait été ouverte en février pour tromperie, après la découverte de viande de cheval utilisée à la place du bœuf dans des plats cuisinés de plusieurs distributeurs en France. L'enquête, ouverte initialement à Metz, avait été transférée au pôle santé publique du parquet de Paris, compétent nationalement pour les affaires concernant les produits d'alimentation destinés à l'homme.
Mi-février, le gouvernement avait désigné la société Spanghero, de Castelnaudary (Aude), comme un acteur primordial du scandale et avait suspendu pendant quatre jours les agréments sanitaires de l'entreprise. La révélation a posteriori (le 19 mars) de la découverte dans l'entreprise de viande de mouton britannique prohibée en même temps que la viande de cheval avait mis l'entreprise à genoux.
Placée en liquidation judiciaire le 19 avril avec poursuite d'activité pendant trois mois, l'entreprise a été reprise début juillet par son fondateur Laurent Spanghero, qui l'avait fondée avec son frère Claude en 1970 avant que la famille ne la cède à la coopérative basque Lur Berri en 2009.
Rebaptisée "La Lauragaise", la société, spécialisée dans la confection de plats cuisinés et la transformation de la viande (découpe, saucisserie), a timidement redémarré mercredi, avec une quarantaine des 95 salariés repris.
Laurent Spanghero, 74 ans, et La Lauragaise, ont déposé le 20 juillet des demandes de constitution de partie civile auprès des magistrats instructeurs. « Le préjudice pour la Lauragaise est simple : nous avons actuellement dans un entrepôt frigorifique 70 tonnes de viande de mouton, qui coûtent de l'argent à stocker et sont conservées pour les besoins de la justice », a expliqué à l'AFP l'avocat de Laurent Spanghero Christophe Lèguevaques.
« Pour M. Spanghero, son nom a été traîné dans la boue : il a subi un préjudice moral extrêmement important », a ajouté l'avocat, rappelant que Laurent Spanghero « n'est en rien concerné par la double crise de la viande du début de l'année puisque la société était gérée à l'époque par Lur Berri ».
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
La prochaine génération de tracteurs New Holland T5S débarque au Sommet de l'élevage
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole