Symptômes et dégâts
Les chenilles consomment les feuilles avec des symptômes de perforations (feuilles proches du cornet), voire de lacération (feuilles du bas).
Dégâts de noctuelles sur maïs (©Arvalis)
Dégâts importants de noctuelles sur maïs (©Arvalis) Identification de la noctuelle gamma
Au moins une espèce a été identifiée dans plusieurs parcelles, en Bretagne et en Pays de la Loire, mais il est possible que d’autres espèces soient également présentes (à suivre).
A partir des caractères morphologiques de la chenille, on peut identifier la noctuelle gamma (autographa gamma) :
Chenille entre moins de 1 cm et 3 - 4 cm, selon le stade ;
Couleur variable : nuances de jaune, vert, noir…
2 paires de fausses pattes + une paire de fausses pattes annales (contre 4 paires de fausses pattes pour la plupart des chenilles dans le maïs) ;
Déplacement en « arpenteuse » ;
Déjections noirâtres bien visibles.
Cette noctuelle est fréquente en Afrique du Nord et dans le Bassin méditerranéen pendant l'hiver. C’est une espèce migratrice qu’on trouve au Nord de l’Europe pendant l'été.
Les jeunes chenilles s’alimentent la nuit aux dépens des limbes foliaires et elles se dissimulent le jour sous les feuilles.
Il existe différentes espèces de noctuelles (©Arvalis) Quelques éléments de biologie
Les papillons ont une fécondité élevée, les œufs sont déposés sur les feuilles, les jeunes chenilles qui éclosent sont difficilement visibles car elles sont de même couleur que les feuilles de maïs. Au cours de sa vie qui dure environ un mois, la chenille passe par 5 à 6 stades. Son activité est essentiellement nocturne. Les chenilles âgées sont particulièrement voraces. La nymphose se réalise dans un cocon placé sur le feuillage. Les adultes vont éclore 10 à 15 jours plus tard.
En cas de pullulation dans les parcelles, on peut assister au développement de nombreux ennemis naturels de la chenille, notamment des maladies virales dont l'action rend souvent inexistante la génération suivante.
La plupart des papillons issus des pontes déposées sur les parcelles gagnent les régions plus au Sud en fin d’été et en automne. La population résiduelle d’Autographa gamma est extrêmement faible en France pendant l’hiver. Cette population hivernante est sous forme larvaire.
Surveiller régulièrement les parcelles avant d’intervenir
Les parcelles les plus vulnérables sont celles où le maïs est le moins développé ou le moins poussant. Si l’attaque de chenilles est importante, au moins 50 % de la surface foliaire touchée, et surtout en augmentation rapide, les dégâts peuvent mettre en péril la culture car la pousse des feuilles ne pourra pas compenser la perte engendrée par la consommation des chenilles.
A ce jour, la plupart des parcelles infestées ne présente qu’une intensité relativement faible et ont, en ce moment, une croissance assez forte. Dans ces situations, un traitement insecticide n’est pas justifié.
Dans tous les cas, il faut visiter très régulièrement les parcelles pour surveiller l’évolution des attaques et décider d’une éventuelle intervention.
Arvalis-info.fr (©Arvalis )
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
Suivez les concours en direct du Space 2025 puis retrouvez les palmarès
La prochaine génération de tracteurs New Holland T5S débarque au Sommet de l'élevage
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »