Les députés pour un « juste prix » et l'étiquetage France

PARIS, 10 juil 2013 (AFP) - La mission parlementaire d'information sur l'élevage et la filière bovine (viande et lait) réclame un « juste prix » pour les producteurs et un étiquetage « viande bovine française », parmi la dizaine de recommandations adoptées et diffusées mercredi.

En conclusion de leurs travaux, les députés estiment qu'un « juste prix (permettra) à chacun de pouvoir vivre décemment de son travail » d'autant qu'une « stagnation des prix du lait ou de la viande, alors que les coûts de production des éleveurs augmentent, dévalorise leur travail » . Ils plaident également, dans le sillage du scandale des lasagnes au cheval, pour « un étiquetage "viande bovine française" (Vbf) pour l'ensemble des produits, nés, élevés, abattus et transformés en France » tout en reconnaissant qu'un telle disposition « nécessite une modification de la réglementation européenne ». Comme l'ont fait valoir les pouvoirs publics, seule la mention d'origine « UE » peut être rendue obligatoire.

Cette mission d'information avait été créée le 20 février après l'affaire des plats préparés frauduleusement étiquetés « au bœuf » alors qu'ils contenaient de la viande de cheval. L'enquête avait fait apparaître un circuit passant par des traders chypriotes s'approvisionnant en Roumanie.

Dans leurs conclusions remises à la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, les rapporteurs Germinal Peiro (SRC, Dordogne ) et Alain Marc (UMP, Aveyron) indiquent avoir entendu « un véritable cri d'alarme » au fil des auditions. Alors même que « l'élevage de ruminants est présent dans plus d'une exploitation sur deux et dans 95 % des cantons de l'hexagone » et qu'il fait vivre plus de 71.000 éleveurs laitiers et 60.000 éleveurs allaitants, leurs revenus « sont parmi les plus bas du secteur agricole ». « Il est donc essentiel de leur assurer une juste rémunération, qui soit en rapport avec les astreintes et les contraintes inhérentes à leur métier » insistent-ils.

Les élus défendent également le développement de circuits courts de la ferme au consommateur et les filières de qualité au sein de la restauration, la valorisation des produits, le lait et la viande en « produits certifiés » comme réponse à la disparition des quotas laitiers après 2015.

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