A droite, Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne et ses associés sur leur exploitation.Une nouvelle équipe pour une nouvelle Pac et une nouvelle loi pour l’agriculture. Ce 2 juillet, c’était la journée de la Confédération paysanne consacrée aux présentations officielles du nouveau bureau du syndicat élu il y a un mois. Laurent Pinatel porte-parole, accompagné par Judith Carmona, secrétaire nationale et Marie-Noëlle Orain, secrétaire générale se sont entretenus avec Valérie Métrich-Hecquet, membre du cabinet de François Hollande, président de la République, en charge des dossiers agricoles puis avec Stéphane Le Foll, à L’Elysée et au ministère de l’Agriculture.
Les 13 % de recouplage des aides directes sont l’occasion d’instaurer une Prime au maintien au troupeau ruminant (Pmtr) qui profitera aussi aux vaches laitières et les 2 % de recouplage pour les protéagineux, rendront les systèmes fourragers des élevages plus autonomes.
Le verdissement des aides et la majoration des cinquante premiers hectares doivent être conduits de pair avec la convergence interne des aides que la CP souhaite totale en 2019. « C’est la condition nécessaire pour financer le rééquilibrage et pour verser une aide forfaitaire au titre du verdissement de 80 €/ha », explique le syndicat.
En fait, cumulées, les aides redistribuées bénéficieront davantage aux systèmes autonomes et extensifs et aideront les plus intensifs à développer de nouvelles pratiques culturales, selon la CP. Elle compte sur les nouvelles « Mae système » à mettre en place pour accompagner les exploitations d’élevage les plus intensives dans cette voie.
La Confédération paysanne souhaite que les règles de verdissement soient appliquées à la lettre (rotation, maintien des prairies permanentes, Surface d’intérêt écologique - Sie). Et par conséquent, elle s’oppose à toute équivalence agro-environnementale pour calculer les Sie hormis les surfaces agricoles en bio. Il n’est pas question dans ces conditions de prendre en compte les cultures destinées à la transformation agroindustrielle ou à l’alimentation animale si l’agriculteur utilise des pesticides.
Un regret et une exigence de la CP : l’absence de plafonnement des aides directes et l’aide forfaitaire aux petites exploitations.
Le plafonnement des aides sera en effet décidé ultérieurement à Bruxelles et surtout à un niveau trop élevé (dégressivité des aides à partir de 150.000 €) selon le syndicat qui souhaite le porter à 45.000 € par actif afin de favoriser l’emploi dans les exploitations. Quant à l’aide aux petites exploitations, la CP propose que la France retienne cette option et que le gouvernement la fixe à 1.250 €.
Lire aussi les revendications de la CP sur la loi d’avenir pour l’Agriculture.
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