Plusieurs amendements en ce sens ont été repoussés par l'Assemblée nationale, relèvent mardi les JA dans un communiqué. Pourtant, rappellent-ils, après le scandale des raviolis à la viande de cheval cet hiver, « le gouvernement a multiplié les groupes de travail et s'est revendiqué comme moteur de ces réflexions au niveau européen ». « Malgré les paroles pleines de bonnes intentions, les actes ne suivent pas », constate le syndicat. « L'adoption de ces amendements aurait pourtant constitué un signal fort en faveur de l'élevage français et de ses spécificités (...), signal absolument indispensable pour la survie de tous les éleveurs français ».
Pour Julien Bigand, responsable des JA et lui-même éleveur en Franche-Comté, joint par l'AFP, valoriser la viande française apporterait également un élément de réponse aux abattoirs et outils industriels en crise, qui sont loin de tourner à leur pleine capacité. « Quand un consommateur a le choix entre un produit étiqueté UE et un produit France, il choisit le second. Entre une étiquette France et sa région, il choisit sa région », affirme-t-il. « Plus on est précis, plus on a de chance que la demande augmente », estime Julien Bigand. La précision d'origine obligatoire serait, selon lui, « une bonne façon de ramener de la valeur ajoutée au travail des éleveurs qui font tout leur possible en termes de traçabilité ».
Contacté par l'AFP, le ministère de l'Agriculture fait valoir qu'il agit au niveau européen pour faire changer les pratiques. Imposer un « étiquetage français obligatoire serait contraire à la réglementation européenne », note-t-il.
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