« Je prends la mesure des dégâts. La violence de l'eau a été telle que 15 à 20 % de la surface agricole utile est perdue a cet endroit », a déclaré Stéphane Le Foll lors d'un point presse impromptu à Lestelle-Betharram, à 25 km au sud de Pau, sur une exploitation d'élevage laitier et de maïs. « Quand la rivière aura repris son lit, la terre arable sera partie », a-t-il ajouté. Le ministre a rappelé que « l'état de catastrophe naturelle va être annoncé des le début de semaine prochaine », comme promis par le président François Hollande la veille en Haute-Garonne.
« Mais dès à présent des dérogations vont être mises en œuvre portant sur les cotisations MSA (Mutualité sociale agricole), les (remboursements de) prêts qui seront reportés voire annulés, et nous allons réfléchir à un système de prêts à taux zéro » a-t-il déclaré.
Stéphane Le Foll ne s'est pas prononcé sur le contenu de l'enveloppe financière qui pourrait être débloquée. « Je ne sais pas encore à combien elle va se chiffrer, il faut d'abord écouter, évaluer la situation et ajouter des mesures spécifiques.» « L'urgence est là, dans une agriculture fragilisée qui a subi déjà un printemps catastrophique, on ne pourra pas s'arrêter à la situation de catastrophe » naturelle, a ajouté Stéphane Le Foll, insistant sur le fait « qu'il faudra ajouter des mesures spécifiques ».
Dans ce département pyrénéen, Stéphane Le Foll a aussi annoncé des mesures prochaines pour répondre au problème des estives, pâturages de montagne inaccessibles à de nombreux troupeaux, en raison d'un « printemps catastrophique », avec notamment la persistance de neige en altitude. Les estives « posent également un vrai problème, il n'y a pas de possibilité de s'y rendre, nous allons mettre en œuvre toutes les dérogations possibles pour passer cette période en prenant des mesures adaptées en concertation avec le préfet et les collectivités locales », a-t-il assuré. « Il va falloir rendre des jachères disponibles pour le fourrage », a-t-il notamment estimé.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?