Stéphane Le Foll promet l'aide aux agriculteurs pyrénéens sinistrés

LESTELLE-BETHARRAM (France / Pyrénées-Atlantiques), 21 juin 2013 (AFP) - Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, a réaffirmé vendredi la nécessité de prendre des mesures pour résoudre le problème des estives rendues inaccessibles par le climat, en marge d'une visite dans les Pyrénées-Atlantiques, département durement touché par les intempéries.

« Je prends la mesure des dégâts. La violence de l'eau a été telle que 15 à 20 % de la surface agricole utile est perdue a cet endroit », a déclaré Stéphane Le Foll lors d'un point presse impromptu à Lestelle-Betharram, à 25 km au sud de Pau, sur une exploitation d'élevage laitier et de maïs. « Quand la rivière aura repris son lit, la terre arable sera partie », a-t-il ajouté. Le ministre a rappelé que « l'état de catastrophe naturelle va être annoncé des le début de semaine prochaine », comme promis par le président François Hollande la veille en Haute-Garonne.

« Mais dès à présent des dérogations vont être mises en œuvre portant sur les cotisations MSA (Mutualité sociale agricole), les (remboursements de) prêts qui seront reportés voire annulés, et nous allons réfléchir à un système de prêts à taux zéro » a-t-il déclaré. 

Stéphane Le Foll ne s'est pas prononcé sur le contenu de l'enveloppe financière qui pourrait être débloquée. « Je ne sais pas encore à combien elle va se chiffrer, il faut d'abord écouter, évaluer la situation et ajouter des mesures spécifiques.» « L'urgence est là, dans une agriculture fragilisée qui a subi déjà un printemps catastrophique, on ne pourra pas s'arrêter à la situation de catastrophe » naturelle, a ajouté Stéphane Le Foll, insistant sur le fait « qu'il faudra ajouter des mesures spécifiques ».

Dans ce département pyrénéen, Stéphane Le Foll a aussi annoncé des mesures prochaines pour répondre au problème des estives, pâturages de montagne inaccessibles à de nombreux troupeaux, en raison d'un « printemps catastrophique », avec notamment la persistance de neige en altitude. Les estives « posent également un vrai problème, il n'y a pas de possibilité de s'y rendre, nous allons mettre en œuvre toutes les dérogations possibles pour passer cette période en prenant des mesures adaptées en concertation avec le préfet et les collectivités locales », a-t-il assuré. « Il va falloir rendre des jachères disponibles pour le fourrage », a-t-il notamment estimé.

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