Une cinquantaine de syndicalistes, tous affiliés à FO, ont fait irruption dans le Palais des Arts de Vannes, où se tenait l'AG du groupe coopératif agro-alimentaire qui détient 65 % du capital de Gad SAS. « On veut garder nos usines et nos emplois », a demandé au micro un représentant FO, Olivier Le Bras. « Nous menons le même combat », a assuré le président de la Cecab, Alain Morice, avant de prononcer une suspension de l'AG, qui a finalement été ajournée. La CFDT, dont les militants sont restés à l'extérieur du bâtiment, ne s'est pas associée à cette action. Dans un communiqué, la CFDT a déploré « le comportement » des militants de FO qui a eu aussi pour conséquence d'annuler une rencontre entre la direction et une délégation de salariés, selon le syndicat. « La CFDT dénonce fortement ces comportements déplacés hypothéquant tout dialogue, mettant en péril les emplois actuels et les futures négociations qui traiteront des mesures d'accompagnement des salariés qui seront touchés par la restructuration », souligne le syndicat. Dans son communiqué, la CFDT demande à la direction « de reprendre le dialogue avec les organisations qui sont disposées à faire avancer toutes mesures pour la sauvegarde de l'entreprise, en faveur de l'emploi et de l'accompagnement des salariés ».
Jeudi, la Cecab a assuré travailler à un « plan de continuation », conditionnant toutefois celui-ci à un engagement du groupement de producteurs de porcs Prestor, actionnaire à 35 % de Gad SAS, à assurer un approvisionnement en porcs suffisant, et à un effort financier « significatif » des pouvoirs publics, des partenaires financiers et des créanciers. « Avec seulement 43.000 à 45.000 porcs/semaine, les deux outils de Gad SAS sont actuellement en surcapacité industrielle », a fait valoir la Cecab jeudi.
Les syndicats craignent que les adhérents de la Cecab, principalement orientés vers la production légumière, souhaitent en réalité se débarrasser de la filière porcine déficitaire.
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