Le tribunal de commerce de Rennes n'a reçu aucune offre de reprise, à la date limite de lundi midi pour la société d'abattoirs Gad SAS, placée en redressement judiciaire depuis février et qui emploie près de 1.700 personnes dans l'Ouest, a-t-on appris de sources concordantes.
« Je viens d'avoir l'administrateur judiciaire. Il n'y a aucun repreneur pour Gad », a déclaré à l'AFP Olivier Le Bras, représentant du personnel dans le cadre de la procédure de liquidation. Les administrateurs judiciaires, qui n'ont reçu aucune offre de reprise même partielle, selon des sources concordantes, « demeurent attentifs à toute marque d'intérêt qui pourrait leur parvenir puisque le tribunal a la faculté d'examiner toute offre déposée hors délai », ont-ils affirmé dans une communication aux représentants du personnel.
« La société Gad doit impérativement et d'urgence mettre en place une stratégie lui permettant d'assurer sa rentabilité. Nous demandons aux actionnaires Cecab et Prestor de présenter un tel plan pour permettre le maintien, même partiel, de l'activité », ont-ils ajouté, en précisant que « la viabilité du projet reposera notamment sur un soutien des actionnaires, des principaux fournisseurs et des créanciers ».
La société Gad est détenue à 65 % par la coopérative morbihannaise Cecab et à 35 % par le groupement de producteurs Prestor. Elle emploie respectivement 850 et 650 personnes dans ses abattoirs de Lampaul-Guimiliau et de Josselin (Morbihan), ainsi que 50 salariés à son siège de Saint-Martin-des-Champs (Finistère) et 80 dans son atelier de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
L'entreprise, qui abat au total quelque 2,4 millions de porcs chaque année, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Rennes le 27 février, avec une période d'observation de six mois. « Sauf incident, on doit travailler jusqu'au 21 août. Mais ça peut s'arrêter avant, s'il y a un problème de trésorerie par exemple », a souligné le syndicaliste. « L'administrateur judiciaire ne veut pas travailler dans l'urgence, il veut que ça se fasse dans les meilleures conditions (...) On veut explorer les quelques pistes qui nous restent », a ajouté Olivier Le Bras.
Une action commune avec les agriculteurs est prévue dès mardi, a-t-il annoncé, soulignant : « on a été gentils jusqu'à maintenant ; mais, là, ça va se durcir ». Après une réunion en début d'après-midi à Lampaul, les salariés se rendront en voiture jusqu'au siège social du groupe, à Saint-Martin-des-Champs, près de Morlaix. Ils seront accompagnés par les agriculteurs en tracteurs et bloqueront de fait la quatre voie dans le sens Brest-Rennes, sur la quinzaine de kilomètres séparant Lampaul-Guimiliau de Saint-Martin-de-Champs.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
La prochaine génération de tracteurs New Holland T5S débarque au Sommet de l'élevage
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »