A Guingamp (Côtes d'Armor), une centaine de producteurs bloquaient l'accès au centre Leclerc depuis 10h environ. « Il n'y a qu'un seul accès et nous l'avons bloqué. Plus personne ne rentre et le parking est vide », a déclaré à l'AFP Didier Lucas, président de la FDSEA des Côtes d'Armor. « Nous n'avons eu aucun contact pour le moment avec le directeur du centre commercial », a ajouté le dirigeant syndical, précisant que les manifestants comptaient poursuivre leur action jusqu'en fin d'après-midi.
« La revendication première » reste « la revalorisation des prix aux producteurs, toutes productions confondues » et la seconde porte sur « la nécessité de rendre l'étiquetage sur l'origine des produits obligatoire. Les Français ont le droit de savoir d'où provient leur alimentation », a rappelé Didier Lucas.
Les centres Leclerc, après Carrefour la semaine dernière, ont également été pris pour cibles par les sections FDSEA des Pays de Loire à La Ferté-Bernard (Sarthe), Chemillé et Segré (Maine-et-Loire) et Nantes. Des groupes d'agriculteurs y ont notamment vérifié l'origine des produits mis en vente, a-t-on indiqué de source syndicale.
Par ailleurs, une trentaine d'éleveurs bloquaient lundi l'accès du centre Leclerc de Landerneau, berceau de la famille Leclerc. Ils comptaient y rester une partie de la journée, a indiqué à l'AFP une source syndicale. « De timides avancées ont été annoncées sur l'affichage de l'origine par la majorité des acteurs de la grande distribution, sauf Leclerc qui n'a pas daigné répondre aux sollicitations de la Fédération Nationale Porcine (FNP) », relève la FRSEA des Pays de Loire dans un communiqué. « Par contre, ajoute-t-elle, « il n'hésite pas à exprimer dans la presse économique "qu'il écarte une indexation des tarifs sur le cours des matières premières" ».
La hausse des cours mondiaux de l'aliment pour bétail a renchéri les coûts de production des éleveurs qui se heurtent à la grande distribution, laquelle refuse de prendre en compte ces hausses, officiellement pour préserver le pouvoir d'achat des consommateurs.
« Si l'élevage porcin s'effrite, ce sont des milliers d'emplois qui disparaîtront dans les industries agro-alimentaires, les usines d'aliment, les transports, ...et donc le pouvoir d'achat de chacun », a mis en garde Christiane Lambert, secrétaire générale de la FRSEA des Pays de Loire.
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