« Nous sommes prêts à pérenniser notre activité mais ça ne peut se faire que si on passe d'un modèle actuel avec restitutions à un autre modèle », a dit Daniel Sauvaget.
Dans ce nouveau schéma, le volailler français est prêt à faire un tiers des efforts, pour tenter de combler son écart de compétitivité avec son principal concurrent : le Brésil. Tilly-Sabco exporte, au Moyen-Orient essentiellement, des petits poulets surgelés, qui sont consommés avec du riz, « comme on consomme des steaks-frites en France ».
Pour être plus compétitive, la PME française, qui emploie 332 personnes, prévoit d'investir 21 millions d'euros de 2013 à 2017 pour automatiser la production, augmenter les capacités de production et développer les activités périphériques (saucisses...), détaille un communiqué.
« L'accroissement de l'activité,de l'ordre de 5 % par an, permettra d'absorber les process d'automatisation tout en protégeant notre niveau d'emploi », a assuré le PDG.
Mais son plan ne fonctionnera qu'avec l'aide de l'amont de la filière et de l'Union européenne, insiste-t-il. Ainsi, Tilly-Sabco réclame aux accouveurs (qui font naître les poussins), fabricants d'aliments, transporteurs, éleveurs, coopératives d'absorber un autre tiers de l'écart de compétitivité avec la concurrence évalué à 350 euros la tonne.
Et il demande à l'Union européenne, dans le cadre de la future Politique agricole commune, de mettre en place « un fonds d'adaptation » pour « résister aux périodes de tension les plus critiques sur ce marché » en attendant d'avoir un modèle économique autonome à l'horizon 2020, estime Daniel Sauvaget. Selon lui, l'autre principal exportateur européen, le groupe Doux, est sur la même ligne.
Bruxelles a divisé au début de l'année par deux les subventions octroyées à la France pour l'exportation de poulets et la filière craint qu'elle les supprime complètement à terme.
Tilly-Sabco produit 64.000 tonnes de poulets surgelés par an, pour un chiffre d'affaires de 136 millions d'euros dont 90 % est réalisé au Moyen-Orient et un résultat de 2 millions en 2012.
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