RENNES, 31 mai 2013 (AFP) - L'abattoir porcin de Gad SAS à Lampaul-Guimiliau (Finistère), qui emploie 850 salariés, pourrait fermer ses portes le 20 août prochain, selon des élus locaux qui ont invoqué vendredi des « sources sûres ».
La société bretonne d'abattage de porcs Gad SAS, placée en redressement judiciaire fin février, avait annoncé en avril qu'elle n'excluait pas la fermeture d'un des deux abattoirs du groupe, qui emploie 1.700 salariés au total, sur fond de crise de la filière porcine. L'information de la fermeture du site de Lampaul-Guimiliau fin août « n'est pas officielle », a indiqué à l'AFP Pascal Nantel, directeur général des services de la mairie de Landivisiau, le bourg-centre voisin.
« Mais la volonté des dirigeants et du gouvernement, qui est d'obtenir la paix sociale et d'éviter une onde de choc » en ne dévoilant l'information que fin août « a mis les maires de Lampaul et de Landivisiau en colère » et « ils ont voulu bousculer » cette stratégie en dévoilant l'information vendredi lors d'une conférence de presse, a-t-il ajouté.
La direction de Gad SAS a réagi dans l'après-midi en précisant que « toute décision est à ce stade prématurée, des repreneurs pouvant se manifester jusqu'au 10 juin ». « Le contexte de marché est très compliqué mais les administrateurs judiciaires et la direction travaillent sans relâche à trouver une solution du continuité pour Gad SAS », a souligné la direction.
Les élus font valoir que l'abattoir de Lampaul est « le seul en France à avoir la capacité d'exporter dans tous les pays du monde, il possède un agrément qui lui permet d'exporter dans tous les pays notamment la Chine, en pleine croissance », a expliqué Pascal Nantel. « On a tout : les porcs en nombre suffisant, l'abattoir avec l'agrément et le marché, il faut un repreneur », a-t-il ajouté. « Globalement, la France produit moins de porcs en raison de normes administratives » très contraignantes « mais le nord Finistère a une augmentation de porcs de 300.000 sur les cinq dernières années », a argumenté Pascal Nantel.
Mercredi, un comité d'entreprise de Gad doit se tenir à Vannes avec à l'ordre du jour « le périmètre du plan social », a-t-on appris par ailleurs de source syndicale.
La société Gad, détenue à 65 % par la coopérative morbihannaise Cecab et à 35 % par le groupement de producteurs de porcs Prestor, emploie respectivement 850 et 650 personnes dans ses abattoirs de Lampaul-Guimiliau (Finistère) et de Josselin (Morbihan), ainsi que 50 salariés à son siège de Saint-Martin-des-Champs (Finistère) et 80 dans son atelier de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
L'entreprise, qui abat quelque 2,4 millions de porcs chaque année et a affiché un chiffre d'affaires de 453 millions d'euros en 2012, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Rennes le 27 février, avec une période d'observation de six mois, jusqu'au 21 août.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
La prochaine génération de tracteurs New Holland T5S débarque au Sommet de l'élevage
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »