 « François Hollande ne pouvait pas se déplacer en Aveyron sans écouter la détresse des éleveurs », a insisté Dominique Fayel, le président de la Fdsea de l’Aveyron, quand il a obtenu « avec difficulté », un rendez-vous avec le chef de l’Etat (© La volonté paysanne) |
Café, croissant et pain au chocolat… : Si l’ambiance se voulait conviviale, il s’agissait bien d’une réunion de travail. Jeudi 30 mai 2013 à 8 h, six représentants du syndicalisme majoritaire, dont Dominique Barrau, secrétaire général de la Fnsea, Dominique Fayel, le président de la Fdsea de l’Aveyron, et Joël Clergue, vice-président de JA en charge de l’installation, ont rencontré François Hollande en visite à Rodez.
Les syndicalistes ont évidemment axé leur message sur les difficultés rencontrées par les éleveurs. « Nous voulions aller à l’essentiel pour que notre message soit compris », insiste Dominique Fayel. D’abord sur la question des prix à la production des produits animaux, « le président de la République a semblé conscient de la gravité de la situation ». Les éleveurs attendent effectivement au plus vite l’application de la loi sur la consommation, censée rééquilibrer les relations entre la grande distribution et ses fournisseurs, et donc indirectement les agriculteurs.
« J’ai senti un changement de ton du président à l’égard de la grande distribution », avec une plus grande volonté de mesurer les effets négatifs d’une politique exclusivement axée sur le pouvoir d’achat des ménages. « A trop vouloir casser les prix, on détruit les emplois agricoles directs et indirects », a insisté Dominique Fayel.
Quant au dossier de la Pac, objet du deuxième thème abordé, « le couplage des aides animales reste le meilleur moyen de pérenniser l’élevage », ont expliqué les éleveurs qui ont aussi insisté sur l’importance de la politique en faveur de la montagne. « Grâce à l’adaptation possible du niveau de cofinancement européen, nous pourrions doubler l’Ichn avec la même enveloppe nationale. François Hollande n’a pas contredit cette revendication ».
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