 Certaines entreprises laitières, coopératives ou privées, ont accepté la hausse de 25 €/1.000 l suggérée par le médiateur des relations commerciales. D'autres non. (© Terre-net Média) |
Fermement suggérée par le médiateur des relations commerciales fin avril dernier, le « relèvement immédiat d’au moins 25 €/1.000 litres pour le lait collecté à compter du mois d’avril » semble loin d’être accepté par tous les transformateurs.
Pascal Clément, le président de la section laitière de la Frsea de l’Ouest, déplore une situation de plus en plus confuse. Selon lui, certaines laiteries du Grand Ouest, essentiellement des coopératives, rechignent à appliquer la hausse souhaitée par le médiateur. « Aujourd’hui, Laïta, Eurial et Terra Lacta, ne répondent toujours pas à nos revendications. Laïta, par exemple, s’entête toujours à vouloir opérer des avances de trésoreries remboursables ! » Selon le communiqué de la Frsea de l’Ouest, certaines laiteries entendent même assujettir les avances à des taux d’intérêt. Pour la Coordination rurale, « les éleveurs sont pris pour des imbéciles ».
La position claire qu’avait détaillée le médiateur des relations commerciales, favorable, après discussions entre tous les acteurs, à une augmentation immédiate du prix du lait, dès les livraisons d’avril, a laissé la place à une situation de plus en plus confuse. En témoignent les éleveurs eux-mêmes qui s’expriment sur les forums pour faire part d’un prix du lait pour le mois d’avril, tantôt comprenant l’augmentation de 25 €, tantôt comprenant la fameuse avance de trésorerie – remboursable – proposée par certaines coopératives.
Une « victoire syndicale et politique »... sans résultat satisfaisant
Mêmes inquiétudes du côté de la Fnpl qui prévient : « la revalorisation est non négociable ». « Nous n’avons jamais demandé à la transformation de mettre la main à la poche », précise-t-on au syndicat. Si la branche laitière de la Fnsea s’accroche à ce qu’elle considère comme « une victoire syndicale et politique », l’essai n’est pas encore complètement transformé, la faute à des industriels qui, entre les exigences des producteurs et le bon vouloir des distributeurs, déclarent à demi-mot depuis plusieurs semaines qu’ils souhaiteraient leur part du gateau, afin de « reconstituer les marges ».
Ainsi, Dominique Chargé, le président de la Fncl, a assuré que les coopératives « ne discutent pas l’augmentation du prix du lait ». « Encore faut-il qu’elles puissent assurer cette augmentation, à court comme à long terme, pour garantir leur activité dans le temps et donc celle de leurs associés-coopérateurs ».
En fait, la situation relève d’engagements dispersés de la part des distributeurs. Les transformateurs ne semblent pas avoir, pour l’heure, suffisamment de garanties sur l’application effective de cette hausse, avant de pouvoir la répercuter aux producteurs, sans dommage sur leurs marges. C’est en tout cas leur principale argumentation.
La hausse de 25 €/1.000 l non encore totalement acquise, les syndicats brandissent toujours la menaces d’une mobilisation. Pas à l’encontre des enseignes, cette fois, mais des entreprises, privées ou coopératives, « qui tenteraient de prendre le beurre, l’argent du beurre, et par conséquent, celui des éleveurs ! »
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