« Tous les indicateurs montrent qu'au second semestre 2013, le prix du lait devrait atteindre des niveaux records », la production laitière étant orientée à la baisse dans trois des cinq premières zones exportatrices, explique Syndilait dans un communiqué publié jeudi.
Des hausses des cours qui devraient être bénéfiques pour les éleveurs français, dont certains sont en grandes difficultés financières, mais qui devraient peser sur l'aval de la filière. En janvier-février, la production a ainsi reculé de 10,8 % en Argentine, de 6 % sur le premier trimestre en Australie et de 1 % en Union européenne sur la même période, détaille l'organisation professionnelle, qui représente 13 fabricants de laits liquides. Et c'est sans compter sur « la hausse des coûts de l'énergie, des transports et des emballages qui ont un impact structurel et durable sur leurs coûts de production ».
« Fortement fragilisés par ces hausses, les professionnels de la filière demandent une revalorisation significative de leur prix de vente aux distributeurs », explique Syndilait. En 2012, 10 % du lait collecté en France est parti à la production de laits liquides conditionnés, soit 3,6 milliards de litres. Environ 10 % de ces laits conditionnés ont été exportés, notamment vers l'Italie et l'Espagne qui ne produisent pas suffisamment pour leur consommation nationale. Les exportations de laits de consommation hors Union européenne progressent également, notamment vers la Chine, où « les scandales sanitaires de ces dernières années leur ont fait perdre une certaine confiance en leur production locale », écrit l'organisation.
Une quinzaine d'entreprises conditionnent du lait en France, la filière employant quelque 6.000 personnes. L'an dernier, Sodiaal, première coopérative laitière, a annoncé son intention de fermer trois usines du Lude (Sarthe), de Villefranche-sur-Saône (Rhône) et Saint-Yorre (Allier), menaçant 313 emplois au total.
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