Les agriculteurs avaient auparavant « intercepté un camion espagnol avec des denrées non tracées et ils les ont apportées devant la préfecture où ils ont été reçus en délégation », a-t-on indiqué de même source. L'action des agriculteurs a débuté vers 22h et pris fin peu après minuit, selon la même source, qui a précisé qu'elle s'était déroulée dans le calme et qu'aucune interpellation n'avait eu lieu. « Ils ont accroché de la viande aux grilles du jardin et vidé une partie des caissettes devant les portes de la préfecture », selon la police. Les pompiers sont intervenus pour un malaise du chauffeur du camion, selon la police.
« On a trouvé un camion espagnol avec une viande, du jambon, non identifiée », a précisé à l'AFP Olivier Billon, président des Jeunes agriculteurs (JA) du Finistère, à l'origine de l'action avec la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA). « Il n'y avait même pas indiqué viande espagnole ou allemande, il n'y avait rien marqué dessus, que ce soit sur la caisse ou sur le jambon », a-t-il dénoncé, indiquant qu'une plainte contre les services vétérinaires du département, « qui ne font pas leur boulot », allait être déposée.
« On est en train de vérifier juridiquement si c'est ou non licite que de la viande, découpée mais pas destinée à être dans les linéaires, ne comporte pas sur chaque barquette une indication d'origine », a assuré à l'AFP le préfet du Finistère Jean-Luc Videlaine, précisant que la viande interceptée était censée être transformée en France. Il a précisé avoir reçu une poignée d'éleveurs afin de prévenir tout débordement et indiqué que ceux-ci lui avaient semblé « très, très déterminés ».
« Aujourd'hui, on a l'impression que la France est une poubelle, avec des viandes qui arrivent de partout », a dénoncé Olivier Billon, lui même éleveur de porcs, regrettant que « la viande d'origine française ne (soit) même plus mise en valeur » dans les supermarchés. Il a assuré que d'autres actions allaient être organisées au cours des prochaines semaines.
Des éleveurs de porcs avaient déjà intercepté lundi soir des camions frigorifiques pour contrôler l'origine de la viande transportée, en Mayenne et dans les Côtes-d'Armor. La filière porc est particulièrement frappée par la hausse des coûts de production due à la flambée des cours de l'alimentation animale. Récemment, l'entreprise agroalimentaires spécialisée dans le porc, Gad Sas, a déposé son bilan.
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