Cette réunion sera suivie d'une conférence de presse d'une partie des 240 salariés qui entendent alerter l'opinion publique sur leur situation et accroître la pression sur l'actuel propriétaire, la coopérative basque Lur Berri, dans la perspective d'un plan social désormais sur toutes les lèvres, a-t-on appris de même sources.
« Nous sommes convoqués à 11h. C'est une première réunion informelle pour discuter des critères prioritaires - l'ancienneté, les compétences - qui seront retenus pour les employés qui restent en poste », a annoncé à l'AFP Jean Aparicio, délégué FO chez Spanghero. De son côté, Claude Hill, représentant CFDT a confirmé la tenue de cette réunion, à laquelle il a été lui aussi convoqué par la direction.
Mercredi, le PDG de Spanghero, Barthélémy Aguerre avait indiqué à l'AFP que seuls 80 des 240 salariés avaient actuellement du travail, en raison d'une diminution drastique des commandes depuis le début en février du scandale de la viande de cheval.
Lundi, trois jours après l'annonce de la liquidation judiciaire et de la mise en vente de l'entreprise, le gouvernement s'était engagé à se battre aux côtés de ses 240 salariés. Mais la société Spanghero est aux abois depuis qu'elle a été désignée, à la mi-février, comme un acteur primordial du scandale européen de la viande de cheval.
Spanghero est surtout spécialisée dans la transformation de viande et la fabrication de plats préparés. C'est pourtant dans le cadre de son activité mineure de négoce de viande qu'elle est accusée d'avoir sciemment revendu du cheval à la place de bœuf à des entreprises produisant elles-mêmes des plats cuisinés pour de grandes marques ou de grands distributeurs. L'entreprise a toujours protesté de sa bonne foi et dit avoir été victime des intermédiaires de la filière.
Déchue de ses agréments pendant quatre jours en février, elle espérait remonter la pente après en avoir récupéré la plupart. Mais les efforts pour faire revenir ses clients ont été torpillés le 19 mars par une nouvelle révélation : au cours des inspections menées en février, on avait aussi découvert chez Spanghero 57 tonnes de viande de mouton britannique prohibée.
Les clients de Spanghero se sont détournés de ce fournisseur. L'usine tourne au ralenti et perdrait 200.000 euros par semaine.
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