Euralis devrait entamer, d’ici la fin du premier semestre 2013, la construction d’une usine d’abattage et de transformation de foie gras en Chine, où le groupe coopératif béarnais est présent depuis 1997 dans le secteur du foie gras.
L’investissement, de près de 15 millions d’euros sur cinq ou six ans, permettra au groupe d’abattre et transformer 500.000 canards gras par an, et jusqu’à 1 million de têtes par an d’ici fin 2016.
« Les éleveurs français qui viennent de subir une baisse des prix et une réduction des volumes à produire de la part des trois mousquetaires du foie gras – Euralis, Maïsadour, Lur Berri – sont très inquiets de cette stratégie d’expansion à l’étranger », explique Jean Mouzat, président du Modef, dans un communiqué.
« Comme n’importe quelle multinationale, ces trois coopératives sont entrées dans l’externalisation de la production et de la transformation à l’étranger, ouvrant ainsi la voie à la délocalisation. »
« Les consommateurs et producteurs dindons de la farce »
Le Modef entend dénoncer la stratégie de ces coopératives « qui passe par pertes et profits l’intérêt des coopérateurs. »
Le syndicat, dont l’influence s’est considérablement réduite à cause d’un faible score (2,04 %) aux dernières élections Chambres d’agriculture, appelle par ailleurs le Gouvernement à « rendre obligatoire, dans le cadre de la transparence vis-à-vis des consommateurs, la mention d’origine d’élevage ou de production pour tous les produits agro-alimentaires transformés. »
Le Modef souhaite voir cette transparence imposée dans la loi d’avenir pour l’agriculture, que Stéphane Le Foll présentera à l’automne. Le syndicat voudrait aussi que soit abordée, dans cette loi, la question « des montages sociétaires des groupes coopératifs ».
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