Le ministre, qui visitait une entreprise de valorisation des déchets à Labeissière-Candeil, a aussi mis en cause l'attitude de la grande distribution en plaidant pour un changement des méthodes de négociation entre les acteurs de la filière lait qui se résument aujourd'hui, selon lui, à des « rapports de forces ».
Stéphane Le Foll a estimé que les producteurs de lait font face à un problème à la fois conjoncturel et structurel. « La conjoncture, c'est d'arriver à faire en sorte qu'on augmente aujourd'hui de manière rapide les prix payés aux producteurs », a-t-il déclaré. « Il y a des propositions qui ont été faites le 8 avril lors d'une réunion entre producteurs et distributeurs, on fait tout et on met tout en œuvre pour exercer une pression afin que cela se traduise directement par une augmentation du prix du lait pour les producteurs », a-t-il ajouté. « Structurellement, selon lui, il y a la manière dont on intègre les coûts de production dans les négociations commerciales. Ce sont des changements qu'on apportera à la loi de modernisation économique et à la loi de modernisation agricole pour faire en sorte que les conditions de la négociation intègrent les évolutions de coûts de production souvent liées à la volatilité des prix des matières premières », a expliqué Stéphane Le Foll.
« La grande distribution n'est pas un secteur qui a donné une image très active pour défendre l'agriculture », a-t-il déploré, tout en ajoutant qu'il y a « des choses qui se passent dans la grande distribution qui vont dans le bon sens ». Il a notamment évoqué la signature prochaine avec un grand distributeur d'un accord sur le lait de montagne.
« Je cherche à trouver les conditions pour qu'en France on négocie autrement qu'aujourd'hui : on ne négocie pas pratiquement, ce sont des rapports de force et cela c'est insupportable », a-t-il conclu. Le ministre avait auparavant rencontré des représentants du monde agricole venus lui exprimer leurs doléances.
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