La LME votée en 2008, encadrant les relations entre producteurs, industriels et distribution, « donne aujourd'hui beaucoup de poids, d'influence, de force à la grande distribution vis-à-vis des petits producteurs et des PME de l'agroalimentaire », a déclaré Guillaume Garot à des journalistes à La Couronne, près d'Angoulême. « On voit les résultats : aujourd'hui, on a des producteurs qui souffrent, des entreprises de l'agroalimentaire qui se sentent écrasées par leurs marges », a ajouté le ministre.
La révision de la LME sera portée en juin dans le cadre de la loi de consommation par le ministre de la Consommation Benoît Hamon, a ajouté Guillaume Garot, qui lors d'une visite en Charente, rencontrait des producteurs, des lycéens agricoles, l'industrie du cognac. La révision à la LME portera sur deux axes, a-t-il indiqué. D'une part « la volatilité des prix des matières premières, de telle sorte qu'on puisse induire un mécanisme de révision lorsqu'il y a ces espèces de "yo-yo" qui sont insupportables pour les producteurs. » D'autre part, le gouvernement visera à « préciser les conditions de la discussion commerciale » en détaillant « non seulement le prix, les volumes, mais aussi les conditions de promotion, de telle sorte qu'on sache clairement à quoi s'en tenir et que les relations contractuelles, commerciales entre grande distribution, producteurs ou transformateurs soient parfaitement transparentes ».
« On a besoin de davantage de clarté, de lisibilité, et d'équilibre entre chacun des maillons de cette chaîne alimentaire », a-t-il conclu. Le gouvernement avait indiqué en 2012 qu'il souhaitait non une refonte, mais des ajustements à la LME. Selon Guillaume Garot, ces ajustements préparés entre ministères de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Consommation résultent d'un travail « engagé avec les professionnels, y compris la grande distribution, depuis novembre 2012 ».
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