« Ici, c’est Baraqueville, ville d’Aveyron et terre des hommes »

Il s'agissait de la 15ème édition de ce concours. (© Concours de Baraqueville)

Pour sa 15^ème édition, le concours de Baraqueville a enregistré un tassement dans les inscriptions avec 400 animaux haut de gamme en présentation à l’espace Raymond Lacombe (490 l'an passé).

Selon les organisateurs, la pérennité et la notoriété de ce rendez-vous reconnu à l’échelle nationale tiennent dans la jeunesse des 126 éleveurs participants. Baraqueville se distingue aussi par la diversité des animaux présents, à la fois en termes de catégories et de races. Reflet de la production départementale, on y trouve quasiment toutes les races allaitantes françaises et les croisements habituels. « C’est le seul concours qui présente autant de diversité », soutient Jackye Serieys, présidente de l’association organisatrice. Les acheteurs savent qu’ils trouveront ici, la bête qui leur conviendra.

« Le concours est avant tout une vitrine »

Les concours de bœufs gras sont d’abord une affaire de passionnés. « Les bêtes de concours ne sont pas celles qui font gagner le plus d’argent. C’est avant tout une vitrine », reconnaît Nicolas Andrieu, engraisseur et l’un des initiateurs du concours de Baraqueville.

Engraisseurs, négociants, abatteurs, chefs de rayons boucherie, bouchers traditionnels… tous sont animés par le plaisir d’exhiber ou d’acheter « des bêtes de toute beauté et parfaitement finies », selon les mots de Claude Azémar, vice-président du syndicat des bouchers de l’Aveyron. « C’est une manière pour les bouchers de récompenser leurs clients et de communiquer sur leur passion de la viande », approuve Claude Sudriès, engraisseur et autre cheville ouvrière du concours.

« Baraqueville est le rendez-vous de tous les acteurs de la filière afin que chacun serve au mieux ses clients avec des animaux choisis et choyés longuement pour ce moment festif que représente Pâques », ajoute la présidente de l’association organisatrice. « C’est la démarche la plus interprofessionnelle qui soit », n’hésite pas à dire Jean-Paul Boyer, président du syndicat des négociants de l’Aveyron.

Le moment tant attendu de la vente aux enchères

Un public nombreux et curieux s’est pressé tout autour du ring pour la présentation des 8 meilleures bêtes du concours. Il revenait à Gilles Lequeux, d'Interlim, d'officier en qualité de commissaire-priseur et de mener les enchères. Un rôle rempli avec compétence, professionnalisme et efficacité.

La mise à prix a débuté à 7 € le kg, avec des enchères de 0,20 centime. Le premier animal ainsi proposé est le meilleur du concours, grand prix d'honneur, présenté par Christophe Sudriès de Lédergues. Elle a été acquise par Intermarché de Baraqueville à 16,20 € le kg. Vint ensuite le grand prix d'honneur vache venant aussi de chez Christophe Sudriès. Cette vache a été achetée au prix de 11,80 € par M. Claude Azémar, boucher à Rodez.

Le grand prix d'honneur bœuf venant de chez Christian Valat de St Lieux Lafenasse (81), est acquis par Onet viande au prix de 7,20 € le kg. Onet Viande qui récidive en achetant la championne charolaise issue de l'élevage Nicolas Andrieu à Naves de Manhac, au prix de 10 € le kg. M. Poujol a acheté, pour sa part, la championne limousine venue de chez Anne-Marie Froment de Marcillac au prix de 12,20 € le kg, ainsi que la championne blonde d'aquitaine de l'Earl Saint Cisy à Cazères (31).

C'est finalement la championne de la race Aubrac qui porte les enchères à son maximum avec un prix de 19,60 € le kg. Un superbe animal venant de chez Christophe Sudriès de Lédergues, qui a été enlevé par M. Dumortier, boucher à Rethel (08).

Au total une excellente vente, avec sa nouvelle formule de classement et de mise aux enchères dans chaque race française, qui récompense l'ensemble des éleveurs.

Au soir d’une folle journée, et après avoir pu admirer le travail des apprentis bouchers lors du 4^ème forum de la boucherie, tout ce beau monde se regroupe sur la place centrale pour commenter et arroser les bonnes affaires du jour.