
La 50ème foire-concours de Montluçon s'est déroulée dans un contexte économique favorable.
![]() Prix d’excellence cularde : Gaec d’Equaloup – Verneix (Allier) (© Acti-Ouest) |
A l'issue de ces trois jours, Laurent Debizet est reparti avec le Grand prix de la ville de Montluçon, ainsi que trois superbes prix d’honneur génisses, un prix d’honneur génisses, le 2ème prix d’excellence génisses, le 1er prix d’ensemble pour les femelles et le 1er prix d’ensemble de naisseur-engraisseur. Ces trophées ont ainsi récompensés les efforts de cet éleveur, qui avoue : « il faut trois ans pour arriver à ce stade ». Et surtout que seulement 5 % des bovins nés sur son exploitation, située au lieu-dit "Le Cabot", seront en mesure d'être présentés à ce niveau pour avoir une chance d'obtenir un prix.
A côté de cet éleveur chamblétois, le Gaec Ducros, originaire de Terjat est quant à lui reparti avec le Grand prix d'excellence de la vallée de Montluçon. « Notre Gaec participe depuis plus de trente au concours de Montluçon et uniquement celui-ci, explique Olivier Ducros, engraisseur-naisseur. Cette année, j'ai présenté seize bêtes au concours montluçonnais : des génisses, des culards et des vaches. Ce sont les bêtes supérieures de notre cheptel. Après avoir été sélectionnées, elles sont préparées pendant quasiment un an pour cette manifestation. On surveille de plus près leur alimentation. On les toilette aussi davantage et on les lave avant le concours ».
Les cours de la viande supérieure en hausse d'un euro par kilo
Recevoir un prix lors de ce salon constitue un plus indéniable pour les exposants. Car cela facilite avant tout la vente de leurs bêtes auprès des groupements de producteurs et des bouchers venus en nombre arpenter les allées du concours en quête de « bêtes de qualité supérieure ». « Les deux principaux acheteurs sont Socaviac et Puigrenier. Ils acquièrent environ 80 % des bêtes, plus quelques bouchers. Nos bêtes se vendent un peu mieux actuellement. Mais la hausse d'un euro par kilo pour les animaux classiques vient seulement compenser, en fait, la hausse des matières premières : céréales, tourteaux... », indique Pierre Buvat, du Brethon. De même, les cours de la viande supérieure, eux, « n'ont pas évolué beaucoup. Il faudrait pourtant, surtout en raison de l'augmentation de l'aliment, du carburant et des matières premières ».Fidèle de la manifestation montluçonnaise depuis trente-neuf ans (il y venait alors avec son père), il a lui-même décroché le Grand prix d'excellence génisses et un deuxième prix excellence mâles. Il a également vendu ses six bêtes exposées et primées pendant ces trois jours. « Participer à cette foire-concours c'est un peu une tradition. Ça permet de se retrouver entre collègues, d'essayer de mieux vendre nos bêtes et de montrer notre savoir-faire », enchaîne ce naisseur-engraisseur, à la tête d'un cheptel de trois cents bêtes.
Certains éleveurs regrettent malgré tout que le concours de Montluçon n'ait pas la même renommée que son homologue de Varennes-sur-Allier, où les animaux se vendent parfois le double que dans la cité des bords du Cher.
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