Des manifestations d'éleveurs d'ovins ont eu lieu samedi à Toulouse, Lyon, Marseille et dans la Drôme pour dénoncer « la concurrence déloyale » de l'agneau néo-zélandais, lors d'actions de sensibilisation auprès des consommateurs à l'approche des fêtes de Pâques.
« Le constat, c'est chaque fois qu'on est dans une période de forte consommation comme à Pâques, on se retrouve dans une situation de concurrence déloyale », a résumé Robert Glandières, éleveur en Aveyron et membre du conseil d'administration de la Fédération nationale ovine (Fno), lors du rassemblement d'une vingtaine d'éleveurs samedi matin dans un hypermarché de Toulouse.
Désignant un gigot d'agneau néo-zélandais, Christian Calzin, éleveur dans le Tarn, explique : « il a pu être abattu il y a un mois et, pourtant, il est vendu pour de la viande fraîche ». Selon l'éleveur, l'agneau néo-zélandais, convoyé en France par bateau, a pu être conservé grâce à la technique de l'atmosphère contrôlée, où l'air est remplacé par un gaz (du gaz carbonique par exemple) et maintenu au froid. « La grande distribution met en vente de la viande de Nouvelle-Zélande sur laquelle elle ne prend pas de marge », a ajouté Robert Glandières. « L'agneau néo-zélandais est vendu 10 euros le kilo contre 17 pour l'agneau français », a pour sa part dénoncé Gilles Robert, porte-parole de la manifestation qui a réuni une vingtaine d'éleveurs de Drôme-Ardèche devant un supermarché de Bourg-les-Valence (Drôme).
Un acte citoyen
Près de Lyon, une dizaine d'éleveurs ovins se sont réunis dans un supermarché d'Ecully (Rhône), pour coller sur les pièces d'agneau néo-zélandais des étiquettes « Le saviez-vous? Combien de kilomètres a parcouru cet agneau ? ». Une quinzaine d'éleveurs des Bouches-du-Rhône et des Alpes-de-Haute-Provence, sont eux venus avec huit moutons et deux agneaux devant un supermarché de Plan-de-Campagne, une vaste surface commerciale aux portes de Marseille. Entrés avec les agneaux sur leurs épaules dans le supermarché, ils ont distribué des tracts expliquant que « choisir la viande d'un agneau français, est un acte citoyen, l'assurance d'un agneau identifié et d'une traçabilité sanitaire irréprochable ».
La Fno avait appelé les éleveurs à manifester pour dénoncer la « chute » des prix de l'agneau en raison de la concurrence massive des agneaux de Nouvelle-Zélande, Angleterre ou Irlande qui empêche « la remontée traditionnelle des prix » à Pâques et « mettent en péril nos élevages ».
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