La manifestation, qui réunissait de nombreuses
organisations de protection de l'environnement et des animaux comme la Fondation Brigitte Bardot ou L214, des partis politiques comme Eelv ou le Front de gauche ou la Confédération paysanne, est partie en début d'après-midi de la gare Montparnasse en direction du
Salon de l'agriculture, Porte de Versailles. « Non à l'agro-business », « 1.000 vaches en forme d'usine, non ! », « Dédé (le cochon) préfère la paille à dormir sur du grillage », pouvait-on lire sur les nombreuses pancartes. Une ferme laitière comprend 50 vaches en moyenne en France. On trouve des fermes géantes de milliers de vaches en Europe de l'Est ou aux Etats-Unis, explique-t-on à la Confédération paysanne.
« La vache, c'est du vivant, pas de la manufacture. Cet animal est herbivore et fait pour être dans un champ. Pas dans une cage où on la trait trois fois par jour », explique Michel Kfoury, président de l'association Novissen (Nos villages se soucient de leur environnement). Novissen réunit des habitants de la Somme opposés au projet de ferme dite "des 1.000 vaches" qui va, selon eux, déprécier leur patrimoine immobilier et entraîner bon nombre de nuisances sur leur commune : bruit, odeur, mouches, épuisement et pollution des nappes phréatiques, congestion du trafic routier, etc.
Ces manifestants estiment avoir remporté une première victoire avec un arrêté préfectoral, qui limite à 500 le nombre de laitières tant que la surface d'épandage des boues résiduelles ne sera pas suffisante. Mais, ils demandent un moratoire sur tous les projets similaires en France et une loi sur le sujet. Dix cars venant de province étaient montés à Paris dimanche pour manifester, certains de Picardie, d'autres de Bourgogne contre un projet d'extension de poulailler ou de Bretagne contre une maternité porcine géante.
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