« J'ai toujours soutenu les circuits courts, notamment dans le cadre de réforme de la Pac (politique agricole commune) car il y a besoin d'une meilleure connexion, la plus forte possible, entre ces deux maillons qui sont en bout de chaîne », a indiqué Dacian Ciolos en marge d'un déplacement à Bordeaux sur les questions vinicoles.
Dacian Ciolos estime qu'« il y a une très forte demande, de la part des consommateurs, pour savoir ce qu'ils mangent et comment cela a été produit », et que pour y répondre « il faudra trouver une solution qui ne pourra pas se traduire seulement par une règlementation des autorités publiques ».
« On a de plus en plus l'impression que ce qui oriente le goût et les attentes des consommateurs ce ne sont plus les producteurs mais la grande distribution ou des grands groupes de transformation, alors qu'il y a 20 ou 30 ans c'était l'agriculture », a-t-il dit.
« A terme, selon lui, ce sont les producteurs qui ont la responsabilité de rétablir cette connexion ». Il a toutefois souligné « le nécessaire développement de l'industrie alimentaire car il permet d'avoir une diversité de produits transformés ».
« Les agriculteurs doivent être encore plus acteurs »
Rappelant les crises de l'E. coli ou de la dioxine, Dacian Ciolos reconnaît la nécessité d'avoir « au niveau européen des dispositifs de contrôle et de suivi », mais estime que « les agriculteurs doivent devenir encore plus acteurs dans le processus de production et de transformation » des aliments et « non pas des spectateurs isolés car cela se répercute sur eux ».
« Quand il y a des crises ce sont les consommateurs qui se plaignent. Quand il y a une crise de confiance, de qualité ou de prix, ce sont les producteurs qui se plaignent. Les intermédiaires, eux, arrivent toujours à s'adapter », a-t-il dit.
Invité à se prononcer sur les labels régionaux, à l'instar de celui mis en place par les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées pour les produits alimentaires, le commissaire européen admet que « ceux-ci sont une façon de se rapprocher des consommateurs », mais souligne que leur risque de multiplication pourrait « perdre » le consommateur.
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