Ce qu'ont répondu les syndicats sur les difficultés des activités d'élevage

Ce qu'ont répondu les syndicats sur les difficultés des activités d'élevage

Les élections Chambres d'agriculture 2013 se déroulent dans un contexte très tendu pour les productions animales. Lors des tchats organisés par Terre-net Média, les éleveurs ont questionné les leaders syndicaux sur leur ligne de défense de l'élevage.

Les cinq leaders syndicaux agricoles
Programmes, reportages, tchats, tribunes...: tout ce qu'il faut savoir sur les syndicats agricoles, pour faire le bon choix.
 (© Terre-net Média)

  

quitounette : il faut revoir d'urgence les aides pac ce n'est pas normal que des céréaliers qui ont dans leur dpu historique les adl et les primes bovins males entre autre alors qu'ils n'ont plus de bovins sur leur exploitation.qu'attendez vous pour sauver les exploitations laitière qui n'ont pas 80ha de scop a coté?

Jean Mouzat : Ce qui pose problème, c'est la disparition des quotas laitiers et l'effondrement du prix du lait, et la banalisation du lait, sans tenir compte des critères géographiques qui faisaient la richesse de certains territoires (Comté, etc…).

Au contraire, le consommateur est de plus en plus à la recherche de produits haut de gamme, de qualité supérieure, à l'origine tracée. Si le Modef a davantage de pouvoir au sein des Chambres d'agriculture, il pourra devenir un interlocuteur du ministre de l'Agriculture pour lui demander de mettre en place une véritable politique agricole qui tiendra compte des intérêts des producteurs laitiers dans ce pays.

François Lucas : Outre le fait qu’elles sont mal ressenties par les agriculteurs qui se sentent blessés dans leur dignité, la CR a toujours considéré que les aides se substituant aux prix ne pouvaient permettre d’assurer l’existence durable des agriculteurs. Le partage des aides n’est pas la solution. La CR préconise une réforme en profondeur de la PAC instituant des droits de douane variables aux frontières de l’UE et des prix « réels » assurant un revenu normal aux agriculteurs dans chaque production. Ces prix doivent être articulés d’une production à l’autre, le blé devant être la valeur guide des autres productions. (Voir nos propositions pour une PAC du XXième siècle sous bonne protection sur le site de la CR).

Par ailleurs les aides ont un effet pervers : A chaque fois qu’elles augmentent l’agro industrie a une fâcheuse tendance à considérer que le prix des produits en relation avec ces aides peut être abaissé pour le producteur qui en bénéficie.

Question de "titeuf ": pourquoi avez-vous refusé de faire la grève du lait ? c'était surement la seule solution de faire bloc ensemble

François Thabuis: Nous, nous avons estimé que le combat était juste, mais qu'à nos yeux, un prix ne se décrète pas, il se construit. Pour cela, notre façon de faire du syndicalisme est de permettre aux jeunes de s'impliquer et de construire leur filière. C'est ce que nous faisons au quotidien. La semaine dernière, j'étais à la session JA caprine, où les jeunes ont fait de nombreuses propositions pour que ce soit une filière d'avenir.

Question de guilbert thierry : "que proposez vous pour aider les éleveurs(laitiers et viandes) ?
que pensez vous de la fin proche des quotas et que va t il se passer ensuite selon vous ? "

Philippe Collin : La Confédération paysanne défend la mise en place d'une prime au maintien du troupeau ruminant. Nous avons lancé une campagne intitulée "sauvons l'élevage" car l'élevage en tant que tel et les filières sont menacées par l'évolution de la politique européenne et l'attractivité de la céréaliculture. Les politiques menées depuis 1984 (gestion calamiteuse des quotas laitiers), ont séparé artificiellement les producteurs de lait et ceux de viande bovine, et les filières qui vont avec. Ces deux filières interdépendantes se retrouvent fragilisées avec des problématiques semblables.

La fin programmée des quotas laitiers risque de tourner en catastrophe pour la majorité des producteurs de lait. L'exemple récent de la Suisse le confirme. Le terme peut être modifié, mais il y aura toujours besoin d'une maîtrise physique des volumes si on ne veut pas vivre des périodes alternatives de pénuries suivies d'excédents considérables. C'est le sens que nous défendons depuis toujours.

 

Pour tout savoir sur les Elections Chambres d'agriculture 2013 :

Dossier spécial élections Chambres d'agriculture 2013

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