 Philippe Collin, porte parole de la Confédération paysanne au siège du syndicat. (© Terre-net Média) |
La campagne électorale des élections Chambres d’agriculture 2013 a masqué pendant plusieurs mois les autres sujets d’actualité : le budget de l’Union européenne 2014/2020, la réforme de la Pac ou encore la préparation de la loi d’avenir.
A moins de trois semaines du prochain Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles, les 7 et 8 février, il était donc temps pour la Confédération paysanne d’affiner ses positions sur la réforme de la Pac que ses adhérents souhaitent.
Ainsi, c’est sans surprise que Christian Requeirol, secrétaire national de la CP a annoncé, ce 17 janvier, que son organisation défendait « une Pac redistributive et créatrice d’emplois sur l’ensemble des territoires avec comme priorité la défense de l’élevage ».
Concrètement, la CP défend des aides du premier pilier plafonnées à 45.000 € par actif contre 300.000 € proposés par la Commission européenne. Elles seraient dégressives entre 25.000 € et 45.000 €. Et pour maintenir un grand nombre de petites exploitations (chiffre d’affaires réalisés inférieurs à 50.000 €), elles seraient au minimum de 5.000 € pour le premier actif et de 2.500 € pour le deuxième et les suivants.
Pas d'inquiétude sur le verdissement
L’idée de majorer les aides des 50 premiers hectares « pourrait aller dans le bon sens » mais cette mesure saupoudreuse ne suffirait pas à relancer l’élevage. La CP opte plutôt pour le recouplage des aides en consacrant 15 % du prochain budget européen à ce dispositif contre 10 % proposés par Bruxelles pour rester « Omc compatible ».
« Seul l’élevage est créateur d’emplois et de valeur ajoutée en permettant de maintenir un grand nombre de paysans sur l’ensemble du territoire » défend une nouvelle fois Gérard Durand, secrétaire national qui sent qu’au cours de cette campagne « un vent se lève ». Ces propositions sont en phase avec le thème de campagne de la Confédération paysanne pour les élections Chambres d’agriculture 2013 : « Un avenir pour les paysans » (La Cp présente 94 listes avec beaucoup de jeunes).
Mais évidemment le facteur déterminant de la réforme de la Pac sera avant tout les prix et les marges et la nécessité de donner davantage de moyens de négociation aux agriculteurs.
En ce qui concerne le verdissement des aides, cela n’inquiète pas la CP « 99 % des villages ont déjà un taux de surfaces équivalent topographique (Set) supérieur à 7 % de leur superficie totale ».
A l'inverse, pour Orama (qui regroupe la Fop, l’Agpm et l’Agpb ) ce taux est inacceptable. « Tout au plus, nous acceptons 3 % », a rappelé Philipe Pinta, président d’Orama, ce 17 janvier. « Au-delà, un taux de Set reviendrait à geler des terres alors que l’on demande aux céréaliers de produire plus ».
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
La prochaine génération de tracteurs New Holland T5S débarque au Sommet de l'élevage
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »