Les maladies d'élevage ont plus d'impact que les épidémies sur la production

Microbes et autres parasites ont plus d'impact à long terme sur la production animale que des épidémies pourtant dévastatrices comme la grippe aviaire ou la fièvre aphteuse, a indiqué mardi le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé animale (Oie), Bernard Vallat.

Les maladies dites d'élevage sont « permanentes, dans tous les élevages », contrairement aux maladies contagieuses, a souligné le directeur au cours d'une conférence de presse. Les pertes engendrées sur la production animale mondiale par toutes les maladies animales - d'élevage ou épidémiques - sont évaluées à « 20 % minimum » par l'Oie, qui précise que très peu d'études sont disponibles sur le sujet.

Concernant ces deux types de maladies, « on n'a pas les mêmes méthodes de lutte », a confirmé à l'Afp Marc-Henri Cassagne, directeur des Groupements de défenses sanitaires France. Même si, en France, l'irruption de maladies d'élevage est « très maîtrisée », a précisé Christian Marinov, directeur de la Confédération française de l'aviculture (Cfa). Leur impact est « évidement très important dans un contexte où on a des craintes de pénuries dans certains pays », a indiqué Bernard Vallat, ajoutant que « diminuer cet effet aurait des bénéfices considérables sur l'accès aux protéines nobles d'origine animale ».

Plusieurs moyens de lutter

Pour leur part, les maladies d'élevage se traduisent moins par une hausse de la mortalité que par un affaiblissement des animaux en limitant par exemple leur croissance, ce qui a pour conséquence d'inverser « l'efficacité alimentaire, c'est-à-dire la quantité de viande ou de lait produite par rapport à l'aliment ingéré », a encore expliqué Bernard Vallat.

Les productions de viande de poulet, de porc, de mouton, de chèvre ou encore de vache, ainsi que le lait et les poules pondeuses sont notamment concernées.

Parmi les moyens de lutter contre ces maladies d'élevage, Bernard Vallat a notamment cité la mise en place de bâtiments appropriés, un travail génétique permettant aux animaux d'être le moins sensibles possible, le savoir-faire de l'éleveur ou encore la présence de vétérinaires. En outre, l'usage d'antibiotiques est encore « incontournable » dans ce domaine, a souligné Bernard Vallat, mais il implique une surveillance accrue. « Si on les utilise d'une façon inadaptée, on a des risques d'apparition de résistance », a-t-il prévenu.

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