20 heures en moins par semaine grâce au Mix Feeder de Gea

20 heures en moins par semaine grâce au Mix Feeder de Gea

Après la traite, c’est au tour de l’alimentation d’être automatisée. L’équation semble simple, augmenter la rentabilité de l’atelier de production animale en réduisant l’astreinte de l’éleveur. Sur ce marché, le constructeur Gea propose différentes solutions en fonction des besoins de l’exploitation, notamment le Mix Feeder, un wagon mobile distributeur qui prépare la ration à partir de points de stockage ravitaillés par l'éleveur. Présentation.

Mix Feeder : l'automatisation de l'alimentation animale vue par Gea
Le wagon distributeur se déplace à une vitesse de 16 m/min (0,96 km/h). (© Gea)
Après la traite, l’alimentation est le deuxième atelier qui demande le plus de temps quotidiennement à l’éleveur. C'est donc une activité qu’il pourrait être intéressant d’automatiser. « Le cap des 3.000 systèmes d’automatisation de l’alimentation a été franchi en Europe », explique Henri Gillot, directeur commercial de Gea France. Si les pays les plus équipés sont le Danemark, la Suède et les Pays-Bas, les nouveaux à s'y intéresser sont l’Allemagne et la France. Les intérêts de ce système sont simples : faire gagner du temps à l’éleveur, et mieux valoriser les rations en réduisant les refus.

1 à 2 euros d’électricité par jour

Correspondant au cœur de gamme Gea pour le marché français, le Mix Feeder est un wagon distributeur monté sur rail suspendu, combiné à des zones de stockage des fourrages où il se rend pour composer la ration. Permettant de nourrir jusqu'à 250 têtes, ce robot donne la possibilité de gérer une alimentation spécifique à chaque groupe d'animaux, et de faire varier la composition de la ration, ainsi que la fréquence et la quantité distribuée. En option, il peut gérer également l’apport de concentrés.

Le Mix Feeder se pilote via un logiciel. « Une fois la ration programmée, l’éleveur sélectionne le nombre de vaches dans les groupes et la fréquence des repas, le Mix Feeder fait le reste » précise Henri Gillot. Le fonctionnement est 100 % électrique, sur batterie. Le wagon se recharge en électricité à son point de chargement en fourrage. A noter, pour les étapes qui demandent de la puissance, le wagon travaille en poste fixe avec un entraînement par cardans.

15 à 20 litres de carburant économisés par jour

Gea annonce un coût de fonctionnement de 1 à 2 euros par jour en électricité pour 250 vaches. Somme à laquelle il faut ajouter environ 30 minutes de manutention par jour (pour un système avec une autonomie de 24 h) pour recharger les aires de stockage, soit 3 h 30 par semaine. Par ailleurs, le Mix Feeder permet d’économiser, d'après le constructeur, 15 à 20 litres de carburant chaque jour, correspondant à la consommation des deux tracteurs assurant pendant 30 minutes le mélange, et celle du tracteur assurant la distribution pendant 3 à 4 heures.

Zones de stockage fonctionnant avec le Mix Feeder
Selon la taille des bols et du troupeau, l'éleveur doit recharger les éléments de stockage toutes les
24, 48 ou 72 h. (© Gea)
Henri Gillot, directeur commercial France de Gea
Henri Gillot (© Gea)

Interview de Henri Gillot, directeur commercial France de Gea

Tnm : Combien de temps un éleveur va-t-il gagner chaque jour avec ce type d’équipement ?

Henri Gillot : « Cela dépend du système qu’utilise actuellement l’éleveur. Par exemple, quelqu’un qui soustraite cette activité à une Eta qui passe avec une automotrice ne gagne rien en temps. Par contre, pour un éleveur qui personnalise les rations et qui optimise la consommation, le gain de temps est énorme et peut atteindre 5 h 30 par jour. En moyenne, on peut partir sur une base de 3 h de travail en moins par jour, soit un peu plus de 20 h par semaine. »

Tnm : Que se passe-t-il si le robot tombe en panne ?

HG : « La vente de nos produits est réservée à des distributeurs certifiés en robotique, avec une capacité de réparation dans un délai de 2 h maximum, 7 j/7, 24 h/24. Cependant le système d’automatisation de l’alimentation est très simple et très mécanique, les risques de pannes sont donc réduits. »

Tnm : Combien d’ingrédients différents peut-on intégrer à la ration ?

HG : « Avec le Mix Feeder, il est possible de mélanger jusqu’à 19 ingrédients différents avec un nombre de combinaison de concentrés illimité. Le client peut alors travailler avec 15 lots différents sans taille maximale. »

Tnm : Combien ça coûte ?

HG : « Donner un prix est difficile, car avec ce type d’équipement, on fait du sur-mesure. Le coût d’installation va dépendre de la taille du troupeau, de la capacité de stockage (24 h d’autonomie, ou 48 voire 72 h) et des infrastructures métalliques. Si on prend l’exemple d’un Mix Feeder pour un troupeau de 100 vaches laitières, il faut compter autour de 130 à 140.000 euros. »

Egalement dans la gamme Gea

Chariot coulissant et convoyeur à bande :

Le Belt Feeder constitue le premier pas vers l’automatisation de l’alimentation. Cette solution permet de distribuer des petites quantités de fourrage, plusieurs fois par jour, à différents groupes d’animaux.

Wagon distributeur et mélangeuse en poste fixe :

Pour les éleveurs qui souhaitent gérer l’alimentation par groupe d’animaux, Gea propose le Free Stall Feeder. Le wagon distributeur, monté sur un rail suspendu, va chercher la ration préparée à la mélangeuse en poste fixe. Ce système permet de faire varier la quantité de ration et la fréquence de distribution par groupe, mais pas la composition de la ration.

Automatisation de l'alimentation, tous les produits existants sur le marché
Cliquez sur l'image pour retrouver l'ensemble des solutions existantes sur le marché pour automatiser l'alimentation de son élevage. (© Terre-net Média)

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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